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Campus de Bron, université Lyon 2 © TF

Blocage illimité voté à Lyon 2 : la mobilisation se durcit

Nouvel épisode dans le blocage des facultés lyonnaises. Après un début de mobilisation plutôt calme à l'Université Lyon 2, le mouvement est en passe de se durcir. Ce mardi, ils étaient environ 250 sur le campus de Bron à voter un blocage illimité, sur place, mais aussi sur les berges du Rhône.

À l'assemblée générale des étudiants du campus de Bron, l'ambiance est calme mais les paroles se sont durcies. Ce mercredi 11 avril, environ 250 étudiants se sont réunis devant l'entrée de l'université, complètement bloquée par un amas de poubelles, panneaux et barrières métalliques, pour voter un blocage total et illimité de l'université de Bron. Alors que les étudiants souhaitent élargir la mobilisation au campus des berges du Rhône, c'est tout le mouvement qui gagne en ampleur et en puissance. "On commence à construire un vrai rapport de force", assure un étudiant avant d'ajouter "demain, nous allons interpeller la présidence de l'université et les enseignants pour qu'ils se positionnent clairement. Pour l'instant, la direction joue un peu à ni oui ni non". À l'heure actuelle, la faculté de Bron est complètement bloquée. Les militants les plus fervents espèrent mettre en place un barrage identique sur le campus des quais, où pour l'instant seul le bâtiment Athéna est occupé. "Demain, la mobilisation se fera à 100% sur les berges, tout en continuant de bloquer Bron", précise un étudiant.

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Campus de Bron, université Lyon 2 © TF

Campagnes d'information et conférences

"Au début, les étudiants n'étaient pas très informés sur la loi ORE, on a distribué des tracts pour leur expliquer ce que ça signifiait vraiment, et beaucoup nous on rejoint", explique une militante. En effet, ce matin, le nombre de personnes présentes à l'assemblée générale a atteint un record depuis le début de la mobilisation. Il faut dire que dans un contexte de crise sociale national, le mouvement élargit ses frontières au-delà des réformes des universités. Évidemment, la loi ORE et le dispositif Parcoursup sont au cœur des revendications, car les étudiants mobilisés y voient, entre autres, une sélection cachée à l'université. Cependant, nombreux sont ceux à défendre aussi le service public. Les banderoles "Grève générale" le confirment, tandis qu'un étudiant scande "Nous soutenons les cheminots, les fonctionnaires et le personnel hospitalier. L'objectif, c'est une convergence des luttes pour arriver à une grève générale !” Aussi, certains lieux d'occupations semblent se transformer sur un modèle emprunté à Nuit debout. Les étudiants y organisent des conférences, des projections de films et des débats, afin d'élargir le public touché et de "faire de la fac un lieu d'alternatives".

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Campus des berges, université Lyon 2 © TF
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