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Ain : un drone Greenpeace s’écrase sur la centrale nucléaire du Bugey

Greenpeace a envoyé ce mardi matin un drone habillé en Superman se crasher sur la centrale nucléaire du Bugey, pour en montrer la vulnérabilité.

Ce mardi matin, l’association de défense de l’environnement Greenpeace a envoyé un drone déguisé en Superman survoler la centrale nucléaire du Bugey, près de Lyon. Après l’avoir fait entrer dans une zone interdite, les militants l’ont volontairement fait se crasher contre la piscine d’entreposage du combustible usé, près du réacteur numéro 2. Le but de l’opération ? Montrer la vulnérabilité de l’installation. En effet, rien n’est venu empêcher le survol puis le crash du drone. Or, les piscines d’entreposage recueillent le combustible précédemment utilisé dans les réacteurs. Ce combustible est donc encore hautement radioactif et dégage de la chaleur.

Cette opération Superman n’est pas la première mise en place par Greenpeace pour donner l’alerte sur la vulnérabilité des centrales nucléaires. Début octobre, l’association avait remis aux autorités françaises un rapport sur la question. Fin octobre, les militants avaient déjà réalisé une première action en tirant un feu d’artifice à l’intérieur de la centrale nucléaire de Cattenom, puis s’étaient introduits un mois plus tard dans la centrale de Cruas-Meysse, en Ardèche. Avec cette nouvelle opération, Greenpeace continue à tirer la sonnette d’alarme sur le manque de protection de la zone : “La zone aérienne n’est pas protégée, et les piscines d’entreposage sont très accessibles, à un groupe malveillant par exemple, s’inquiète Cyrille Cormier, responsable des campagnes nucléaires de Greenpeace. Le niveau de radioactivité y est deux à trois fois plus élevé que dans le réacteur, or les murs sont peu épais et fragiles”. Dans deux jours, la commission d’enquête de l’Assemblée nationale rendra ses conclusions sur le sujet, mais pour Cyrille Cormier, cela ne suffit pas. “Ce qu’on veut, c’est que ce soit suivi d’effet, martèle-t-il. Le risque de sécurité est très présent, il faut la renforcer par des murs beaucoup plus épais !” Le militant prend notamment l’exemple d’une fuite de la piscine d’entreposage de la centrale du Bugey, qui pourrait entraîner un accident plus grave encore que celui de Fukushima, à seulement 25 km de Lyon…

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