Métropole de Lyon : des ponts sous surveillance permanente

Après l'effondrement du pont Morandi de Gênes, la sécurité des ponts en France est remise en question. La Métropole de Lyon dévoile les ponts sous surveillance et indique les actions effectuées. 

Certains ponts de Lyon sont-ils dangereux ? Le drame de Gênes a mis en lumière l'état des ponts français. La Métropole de Lyon a choisi de préciser quels étaient aujourd'hui les édifices sous surveillance. Ainsi, on apprend que sur 709 ouvrages d'art, 185 sont considérés comme "complexes", nécessitant une surveillance accrue. Les inspections sont classées sous trois niveaux : le premier est celui des visites annuelles ou triennales, effectuées par les services de la Métropole sur la totalité des ouvrages d'art, le second est celui des inspections détaillées, réalisés par des bureaux d'études, enfin, le troisième niveau est celui de la surveillance renforcée ou complétée par des instruments de mesure. C'est le cas par exemple du pont de l’Île Barbe qui est inspecté quotidiennement lors des périodes de froids, ou du pont Bonaparte. Sa surveillance annuelle est plus poussée que certains autres ouvrages d'art, pour un budget annuel de 5 000 euros pour ce seul édifice. La surveillance du pont de l'Ile Barbe coûte à elle seule 70 000 euros. Prochainement 385 000 euros seront investis pour la mise en place de capteurs sur le pont de Vernaison.

Des travaux de grosses réparations sur deux ponts

Par ailleurs, les ponts sont classés de 1 à 3U, 1 étant pour les ouvrages en bon état apparent, 2 pour ceux qui nécessitent un entretien spécialisé ou dont l'équipement présente des défauts, 2E, pour ceux dont les désordres peuvent se développer rapidement, 3 pour les ponts dont la structure porteuse est altérée et nécessitent des travaux de réparations conséquents et enfin 3U, lorsque "les désordres apparents engendrent une insuffisance de capacité portante de l’ouvrage ou ont une évolution rapide". Si les ponts présentent un danger pour les usagers, ils sont également classés S. La Métropole précise qu'aucun des 709 ouvrages du territoire n'est 3US. Un budget de 4,5 millions d'euros a été débloqué pour l'entretien spécialisé des ponts Koenig, de l’Épargne, de la Guillotière, Pasteur, Morand, Kitchener et la passerelle du Collège. Les plus grosses réparations sont celles qui concernent aujourd'hui le pont des 3 Renards à Tassin-la-Demi-Lune, pour 1 million d'euros de travaux. En 2019, c'est le pont Paul Bocuse à Collonges-au-Mont-d'Or qui sera restauré pour 2 millions d'euros.

 

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