Jean-Paul Bret (PS)
Jean-Paul Bret (PS) © Tim Douet

Démission de Hulot : la fin du “en même temps” selon Jean-Paul Bret

Pour Jean-Paul Bret, le maire de Villeurbanne, la démission de Nicolas Hulot montre les limites du “en même temps” et va obliger la majorité à sortir de ses ambiguïtés.

Dans un communiqué, Jean-Paul Bret a visiblement accueilli avec une certaine joie la démission de Nicolas Hulot. Non pas que le maire de Villeurbanne ait quelque chose à reprocher au désormais ancien ministre de la Transition énergétique, mais parce que pour l'élu PS ce départ “est à la hauteur de son arrivée au gouvernement : fracassante”. “La roue de la vérité vient de tourner ! Intéressé, comme beaucoup, par les promesses portées par le candidat Macron à l’élection présidentielle, il en a été aussi l’un des premiers déçus, les rumeurs de démission ayant accompagné les 16 mois de son ministère”, écrit Jean-Paul Bret. Selon lui, “le côté radical de l’annonce de sa décision témoigne aussi de la profondeur de sa déception.

Qui sera cocu ?

Cela met clairement en évidence les limites du ‘en même temps’ dont le caractère séduisant des débuts est aujourd’hui inversement proportionnel à l’efficacité”. Un “en même temps” sur lequel s'était construite la victoire d'Emmanuel Macron lors de l'élection présidentielle en réunissant droite et gauche de gouvernement. Une équation difficile à tenir comme le prophétisait avec humour Jean d’Ormesson durant la campagne : “Macron, c’est le grand flou. Entre l’électeur de droite et l’électeur de gauche qui votent pour Macron, l’un des deux, forcément, sera cocu, mais toute l’intelligence de Macron est de faire croire à l’un que ce sera l’autre et inversement”.

La fin des renoncements

Selon Jean-Paul Bret, ce sont bien les électeurs de gauche, comme Nicolas Hulot, qui sont les cocus de cette première année du quinquennat. “J’espère que les Françaises et les Français entendront la volonté de “ne plus se mentir” de Nicolas Hulot. Car les renoncements sur l’environnement sont à observer au même titre que les trahisons sur les grands thèmes de la solidarité, comme le logement social et les retraites, que les discours ambigus ou sournois sur la question des migrations, que le mépris affiché pour le travail des collectivités territoriales et des élus locaux”, conclut le maire de Villeurbanne.

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