Œuvre de l’artiste urbain Agrume © DR
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Street art : de la rue aux galeries à Lyon

Le “street art” a la cote dans le paysage culturel lyonnais. Pochoirs, graffitis, fresques et autocollants sont de plus en plus souvent présentés dans des galeries. Les réseaux sociaux ne sont pas pour rien dans cette popularité croissante. Petite Poissone, Don Mateo, Agrume, Big Ben et Oakoak font partie de ceux qui jouent habilement sur toutes les surfaces lyonnaises. Panorama.

Intervention de Petite Poissone sur les quais du Rhône – Lyon, juillet 2018 © Tim Douet Intervention de Petite Poissone sur les quais du Rhône – Lyon, juillet 2018 © Tim Douet “Il n’y a pas assez d’humour dans la rue !” Petite Poissone n’est pas du genre à jouer l’artiste rebelle, mais elle sait ce qu’elle veut : partager ses formules poétiques teintées d’humour absurde dans la sphère publique citadine. Au bar-restaurant Macanudo, dans le 7e arrondissement, elle sirote un Perrier avec son ami, avant de repartir flâner et poser tranquillement un sticker sur la vitre d’un magasin abandonné de la rue Pasteur. Depuis 2011, l’autocollant est son principal outil. À première vue, son écriture est sage, mais le propos frise l’absurde, proche des Monty Python. Ses trois formules les plus populaires ? “Plan A : rester digne / Plan B : tout démonter”, “Araignée du soir mon cul” et “Parlez-moi d’amour / Allez hop hop hop”. Pour elle, la notion d’“art urbain” est plus pertinente que l’expression street art, qui a “trop la connotation mode”. Don Mateo la rejoint sur ce point : “C’est une notion un peu fourre-tout.” Ancien baroudeur, ce portraitiste trentenaire s’est installé dans un petit atelier des pentes de la Croix-Rousse en 2011 : “Lyon est un espace de jeu, j’aime jouer avec l’architecture du 1er et du 4e arrondissements. J’aime sublimer un mur, apporter une petite touche de poésie et livrer ma vision de la société.” Agrume affiche une position plus tranchée sur le street art. Depuis 2013, ce jeune artiste émergent distingue le “travail sauvage dans la rue”, c’est-à-dire non autorisé, et les “événements ou festivals gratuits et accessibles donc dits “street art”, qui eux sont en forte évolution”.

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