Illustration police © Tim Douet

Une Lyonnaise filme ses amis qui profanent des sépultures

Une jeune lyonnaise aurait réalisé une vidéo sur Instagram où l'on peut la voir à l'intérieur d'une crypte pendant que ses camarades s'amusent avec ce qui semble être de vrais cadavres.

Ce 2 et 3 septembre, une vidéo montrant une possible profanation de sépultures a été massivement relayée sur les réseaux sociaux. Elle a été publiée à l'origine via le compte Instagram d'une jeune fille qui se présente comme lyonnaise dans ses profils sur les réseaux sociaux. La vidéo est accompagnée du texte "Quand tu te retrouves dans une église abandonnée et que tu tombes sur des cadavres en décomposition".

Une jeune fille introduit la séquence en déclarant "Complément d'enquête, nous visitons une église abandonnée, nous avons trouvé des cadavres, et un tombeau et des cercueils". On y voit également un jeune homme prendre un crane en décomposition sous les cris et rires de celle qui filme, ou taper la main d'un mort en hurlant "mon pote". Durant l'enregistrement, on peut entendre un individu lire "A madame la Duchesse", ou un autre crier "il y a encore les cheveux !" Capturée par d'autres utilisateurs, la vidéo a été ensuite coupée et partagée sur Twitter. Là, les internautes se sont émus de "cette profanation" et ont mentionné les comptes de la Police nationale, de la Gendarmerie et de la ville de Lyon. Le compte Instagram à l'origine de la vidéo a été placé en mode privé et son identité modifiée par la suite. Des comptes Twitter qui avaient republié la vidéo ont également été fermés durant la journée de lundi.

Des signalements sur PHAROS

Des questions restent pour le moment en suspens : s'agit-il d'un canular ou la crypte et les corps sont-ils réels ? Plusieurs sources policières confient à Lyon Capitale qu'il y a de grandes chances qu'ils s'agissent de vraies sépultures. De même, où a été filmée la vidéo ? Pour l'instant, il est impossible de définir le lieu. Contacté par Lyon Capitale, le Service d'Information et de Communication de la Police nationale (SICoP) explique que la vidéo a été signalée par les internautes sur le Portail officiel de signalement des contenus illicites de l'Internet (PHAROS) mais aussi par les services de police, "La plateforme PHAROS a pris en compte ces signalements et la procédure suit son cours. On récupère les adresses IP, on cherche à déterminer qui a réalisé la vidéo, où elle se situe. En fonction des faits, l'affaire est transmise à l'autorité compétente". Le SICoP précise : "Le procureur de la République peut être saisi en fonction du lieu où ont été commis les faits, le lieu de domiciliation des auteurs, ou celui de l’interpellation". En France, la profanation de sépultures ou de tombeaux est punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende. La peine peut être portée à deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende lorsqu'elle est accompagnée d'atteinte à l'intégrité des cadavres (filmer des corps dans une crypte peut être considéré comme une atteinte à l'intégrité).

"Aujourd'hui, le réflexe qu'on demande c'est de ne pas partager les vidéos une fois qu'on les a signalés. N'en faites pas quelques choses de virales lorsque vous êtes face à une vidéo qui fait état d'un crime ou d'un délit", rappelle le SICoP. Juste avant son retrait de Twitter, l'une des copies de cette vidéo avait été retweetée 10 000 fois, et aimée 6000 fois.

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