Gérard Collomb à un meeting En Marche, en 2017 © Tim Douet
Gérard Collomb à un meeting En Marche, en 2017 © Tim Douet

Démission de Collomb : “C’est panique à bord au sein de la Macronie”

Gérard Collomb a présenté sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a refusée, avant que le ministre réaffirme ce soir son envie de partir. “Une volonté sincère de retour à Lyon” de la part de Gérard Collomb, selon l’opposition lyonnaise, qui voit dans cette annonce un nouveau symptôme du conflit engagé par Gérard Collomb avec le président de la République à la rentrée.

Selon Le FigaroGérard Collomb a présenté sa démission lundi soir au président Emmanuel Macron, qui l'a refusée. Ce mardi soir, le ministre de l'Intérieur a réaffirmé sa volonté de démissionner, pour ne pas “troubler la marche de son ministère”. Critique à de nombreuses reprises depuis la rentrée envers le chef de l'État, Gérard Collomb a affirmé qu'il quitterait le gouvernement après les élections européennes de 2019 et semble une nouvelle fois s'oppose à Emmanuel Macron en renouvelant son envie de partir.

“L'Élysée a très rapidement répondu pour dire que ce sont eux les boss”

Contacté cet après-midi, Denis Broliquier, le maire (Les Indépendants) du 2e arrondissement, avait du mal à déchiffrer le sens de cette annonce. “Il y a deux hypothèses, selon lui. Après avoir fait ce qu'il voulait contre le président, cette sortie a été orchestrée pour montrer qu'il y avait toujours une relation avec le président. La deuxième hypothèse, c'est que sa démarche est sincère, qu'il souhaite vraiment partir et que l'Élysée a très rapidement répondu pour dire que ce sont eux les boss.” Au vu de la dernière sortie de Gérard Collomb, c'est la deuxième hypothèse qui semble se confirmer. “Je ne pense pas que ce soit un plan de com”, abonde Elliott Aubin, élu La France Insoumise du 1er arrondissement. “Selon moi, c'est plutôt panique à bord au sein de la Macronie. Ça me fait penser à la fin de mandat de François Hollande, mais avec plus de trois ans d'avance. Collomb essaie de sauver sa peau avant que ça ne soit trop compliqué.

“Son agenda est fixé à 80 % par l’Élysée”

En off, un proche du dossier évoque une période difficile pour Gérard Collomb au ministère, qui l'obligerait à revenir à Lyon. “Gérard Collomb a perdu Jean-Marie Girier, son chef de cabinet, avec qui il avait une relation intellectuelle et personnelle. Et ce départ ne s'est visiblement pas bien passé. Ça à même été sanglant. Collomb a refusé de s’en séparer, mais l'Élysée a tranché en faveur du départ de Girier.” Le ministre de l’Intérieur aurait aussi de plus en plus de mal à accepter un cadre national contraint, lui si habitué à être le patron à Lyon. “Son agenda est fixé à 80 % par l'Élysée. D'ailleurs, on peut voir après sa déclaration de retour à Lyon qu'il a fait un déplacement en France par jour. L'Élysée a voulu lui montrer qu'il était toujours là et pas en roue libre”, conclut un élu métropolitain.

Nicolas Hulot avait choisi de démissionner sans en informer la présidence. Gérard Collomb a choisi de rester tout en clamant son envie de partir à longueur de colonnes. Un départ désormais évident, dont les seules inconnues sont “quand ?” et “qui de lui ou du président prendra la décision ?”

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