Stéphane Guilland
© Tim Douet

Municipales à Lyon : Guilland ne se présentera pas et pousse Étienne Blanc

Le chef de file du parti Les Républicains à Lyon souhaite que la “droite au sens large” se réunisse derrière Étienne Blanc et que ce dernier annonce sa candidature rapidement pour démarrer la campagne des élections municipales de 2020, face à Gérard Collomb.

Lyon Capitale : Vous déclarez ce matin dans les colonnes du Progrès que vous ne briguerez pas la place de tête de liste aux municipales à Lyon et que vous souhaitez qu’Étienne Blanc se déclara candidat. Pourquoi cette abdication ? 

Stéphane Guilland : Je n’abdique pas, mais à un moment je considère qu'il faut que chacun se regarde dans la glace et se demande quel est le meilleur moyen de gagner ? Moi, ma valeur ajoutée c’est de pouvoir gagner le 8e arrondissement. Et gagner le 8e demain ça peut nous faire gagner cette ville. Est-ce qu'il vaut mieux que je sois à 200% dans le 8e et à 20% ailleurs ou l'inverse ? Je pense qu'il vaut mieux que je sois dans le 8e. Dans le même sens, il vaut mieux que Pascal Blache et Denis Broliquier se concentrent sur leurs arrondissements, où le combat ne sera pas si simple, qu'il faudra conserver pour gagner.

C'est un choix concerté avec Étienne Blanc ?

Non, mais on se parle. Je le connais très bien parce qu’il a été mon premier patron quand j'ai travaillé à la région. Mais je pense que si Pascla Blache, Denis Broliquier, Christophe Geourjon, ou moi-même avions été si bons que ça, il y en a un qui serait déjà candidat. Or aujourd'hui, personne n'est sorti du chapeau. Donc on doit se mettre en ordre de bataille parce que l'on a une très belle ouverture devant nous, même si le combat ne sera pas simple. Maintenant, il faut avancer et travailler. Et pour moi, cela passe par la désignation et l'acceptation d'un candidat rapidement. Je pense que le moment de l'annonce est arrivé. Et je demande à Étienne Blanc de le faire rapidement.

Ce n'est pas trop tôt ?

Je souhaitais que ce soit avant l'été. Finalement, ce sera après. Gérard Collomb a toujours été candidat très tard. En général, il reste caché le plus longtemps possible pour pouvoir utiliser les moyens de la ville et la métropole dans le cadre de sa campagne. Aujourd'hui, il est en campagne très tôt parce qu'il sent que la ville est en train de lui échapper. Donc on ne peut pas le laisser seul en campagne. Une candidature aux municipales ça se travail, ça se construit. Il faut créer une équipe, monter un projet. Il faut faire le buzz. Plus on part tôt, mieux on se portera, surtout que nous ne sommes pas favoris, mais challenger.

Étienne Blanc serait le meilleur candidat pour la droite ? 

Depuis 20 ans on cherche le candidat idéal. On ne l'a jamais trouvé. Est-ce qu'on continue de chercher ce candidat ou est-ce que l'on se dit qu'Étienne Blanc est le meilleur compromis ? Oui, Étienne Blanc est le meilleur compromis, donc le meilleur candidat.

Comment vous expliquez que personne ne soit sorti du lot à droite à Lyon et qu’il faille aller chercher le 1er vice-président du conseil régional et maire de Divonne-les-Bains dans l’Ain ?

Pour être candidat, pour incarner un projet pour la ville de Lyon il faut avoir de l'altitude, de la compétence, et être capable de rassembler. Aujourd'hui entre moi, Pascal Blache et Denis Broliquier, personne n’était capable de ça. La seule personne qui est capable c'est Étienne Blanc. Après vous, allez me dire qu'il a d'autres défauts parce qu’il est parachuté. On disait la même chose de Dominique Perben. Mais Perben a perdu parce qu'il était parachuté ou parce que nous n'avons pas été bons ? Moi je pense qu'il a perdu parce qu'on était mauvais.

Votre adversaire idéal serait Gérard Collomb ?

J'ai toujours dit que je ne me bats pas contre quelqu'un, mais pour les Lyonnais. Étienne Blanc est quelqu'un qui nous montre au conseil régional que quand on cherche des marges de manœuvre ont les trouve. À Lyon, la seule façon, pour Richard Brumm et Gérard Collomb, de trouver ces marges de manœuvre, c'est d'augmenter les impôts. Ça, ce n'est pas une marge de manœuvre, mais taper dans le porte-feuille des Lyonnais. Ce qui a été fait à la région, Gérard Collomb ferait bien de s'en inspirer.

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