A45 : les opposants proposent des alternatives entre Lyon et Saint-Etienne

Après l'abandon officiel du projet d'autoroute A45 par le gouvernement, la coordination des opposants au projet ont publié un tableau listant les avantages et les inconvénients de différentes alternatives pour ouvrir le débat sur la liaison Lyon-Saint-Etienne.

C'est officiel, le projet de construire une seconde autoroute pour relier Lyon et Saint-Etienne ne se fera pas. Une décision qui ne fait pas l'unanimité, Laurent Wauquiez ayant considéré la décision comme "indigne" et "incompréhensible sur le fonds comme sur la forme". La coordination des opposant.e.s à l'A45, qui a salué la décision, s'est également saisi de l'opportunité pour avancer des propositions vers d'autres modes de développement. L'annonce de la ministre des Transports, Elisabeth Borne, de conserver l'investissement de l'Etat à hauteur de 400 millions d'euros pour “l'amélioration des relations entre Saint-Étienne et Lyon, que ce soit par la route ou par le rail”, a été considéré comme "des rafistolages de l'existant" . La ministre proposait  par exemple “un élargissement à 2x3 ou 2x4 voies” de l'autoroute existante, l'A47 , ainsi qu'un “nouveau pont de franchissement sur le Rhône” au sud de Lyon et un doublement du nombre de passagers du rail entre les deux villes.

 Urgence ou long terme

Des propositions qui ont plusieurs avantages selon la coordination, mais qui ne régleront pas "nécessairement les problèmes de fonds". "Sans agir sur les "besoins" de mobilités, il y a un fort risque de saturation à brève échéance", écrivent-ils. Dans un tableau à colonnes (ci-dessous), quatre propositions sont listées avec pour chacune des avantages et des inconvénients. Les deux premières, proches de celle de la ministre, tendraient à répondre à l'urgence, mais pourraient rapidement démontrer leurs limites. Les secondes au contraire, "développer les alternatives à la voiture et aux camions" et "réduire les besoins de mobilité",  sont chacune un travail de "moyen" et "long terme". Trains, transports en commun, mode doux et covoiturage , des solutions qui ont  l'avantage de ne pas être "nécessairement coûteuse, d'avoir un impact limités et d'encourager la transition progressive des modes de transports individuels et collectifs". Quant à la dernière proposition, celle de "relocaliser les activités, de rapprocher les lieux de travail des lieux d'habitation et de ralentir nos modes de vie" , elle a l'avantage selon la coordination de "s'attaquer aux racines du problème : ne plus avoir besoin d'aller toujours plus loin, toujours plus vite" et de tenir "compte des limites de la planète". Sans prétention de détenir des solutions miracles, la coordination note que ces dernières ne régleront "pas nécessairement les enjeux de court terme et n'améliore pas la situation quotidienne de ceux qui supportent les difficultés de transport".  Le débat continue.

Le tableau des alternatives des opposant.e.s à l'A45

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