Dans des propos qu'aurait tenus Gérard Collomb à Valeurs actuelles, celui qui était encore ministre de l'Intérieur donne cinq à six ans à la France "pour éviter le pire", craignant des "affrontements" entre les communautés.
Lors de son départ du ministère de l'Intérieur le 3 octobre, Gérard Collomb avait livré un discours inattendu où il faisait le bilan de quartiers où "la loi du plus fort a pris la place de la République". Il ajoutait alors : "Aujourd'hui, on vit côté à côte, je crains que demain, on ne vive face à face". Dans son numéro du 1er novembre, l'hebdomadaire Valeurs actuelles, connu pour sa ligne éditoriale très à droite, dévoile un échange en off que l'un de ses journalistes aurait eu avec Gérard Collomb le 13 février. Ce dernier est alors ministre de l'Intérieur. Selon les propos rapportés, Gérard Collomb aurait confié : "C'est très inquiétant. Ce que je lis tous les matins dans les notes de police reflète une situation très pessimiste. Les rapports entre les gens sont très durs, les gens ne veulent pas vivre ensemble".
Interrogé sur le lien avec l'immigration dans son constat, il aurait répondu : "Énorme", avant d'ajouter "C'est pour ça qu'avec Emmanuel Macron, nous avons voulu faire changer la loi". Le journaliste lui demande : "Vous pensez qu'on n'a plus besoin d'immigration en France ?", Gérard Collomb aurait répondu : "Oui absolument", livrant ensuite de sombres prédictions selon les propos rapportés : "Des communautés en France s'affrontent de plus en plus et ça devient très violent [...] c'est difficile à estimer, mais je dirais que, d'ici à cinq ans, la situation pourrait devenir irréversible. Oui, on a cinq, six ans pour éviter le pire. Après..." De retour à Lyon, Gérard Collomb restera-t-il sur la lancée amorcée avec son discours du 3 octobre ? Transport, logement, qualité de l'air, et sécurité, pourraient bien être les piliers de la prochaine campagne.