Des milliers de personnes se sont rassemblées place Bellecour à Lyon et ont entamé la marche pour dénoncer l'ampleur des violences commises sur les femmes et appeler à y mettre fin.
En lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Ce samedi, l'appel des 167 000 signataires de l'appel lancé par le collectif #NousToutes pour marcher contre les violences faites aux femmes a été particulièrement suivi à Lyon. Sur la place Bellecour, au moins deux milles personnes ont répondu présentes pour dénoncer les violences conjugales, les viols, le harcèlement au travail et les insultes. Dans la foule, nombreux sont celles et ceux à manifester leur soutien en revêtant un vêtement violet. Sur la place, les pancartes s'enchaînent pour y inscrire les chiffres glaçants et marquer les esprits. "254 viols ou tentatives de viols par jour - 1% de condamnation", est -il inscrit sur l'une. "40 000 personnes prostituées, 50% d'entre elles victimes de violences physiques" sur l'autre.
Avant de démarrer la marche pour rejoindre la place des Terreaux via les quais du Rhône et retourner à Bellecour par les quais de Saône, l'association Filactions et ses femmes en blanc ont lancé la mobilisation. Au rythme des percussions des musiciennes de la Batucada Les Arts Rythmiques, les femmes en blanc ont brandi des panneaux sur lesquels les maux subits par les femmes sont inscrits en lettres capitales. Traversant la place en rythme, elles ont ensuite encerclé les musiciennes pour laisser place à une prise de parole au micro traduite en langue des signes. "Les violences ne sont pas un hasard, elles ne sont pas accidentelles, elles sont les conséquences d'une société sexiste. Chaque année en France, les femmes sont harcelées... elles sont humiliées...". À chacun des maux prononcés au micro, des femmes en blanc s'effondrent au sol.
À travers l'association, la voix de Simone de Beauvoir retenti sur la place. "N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant". Toujours en musique, les femmes en blanc se relèvent petit à petit, échangeant leurs pancartes pour porter leurs espoirs. "Le but est de frapper les esprits, mais cela ne suffit pas, il faut que cela s'accompagne d'actes et d'accompagnement comme nous le faisons dans notre association", déclare Marion Ghibaudo de Filactions.
À la fin du happening, Fil'actions est rejointe par les différents cortèges d'associations lyonnaises : le mouvement NousAussi, le Réseau des Femmes afrodescendantes, les comités Nous Toutes 69 et Nous Toutes 42, le Planning Familial, le Collectif de Défense de l'IVG dans le Rhône, le Collectif Droits des Femmes de l'Isère ou la FSU. La marche peut désormais commencer pour alerter sur le manque de moyens et de volonté déploré par les associations pour endiguer les violences faites aux femmes. Avec comme mot d'ordre celui de briser le silence.
Toujours pas de cours de psychologie dans toutes les écoles dès que les élèves sont aptes à comprendre ? Pourtant chacun a un cerveau et doit comprendre les mécaniques de la violence.
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Toujours pas de cours de philosophie dans toutes les écoles dès que les élèves sont aptes à comprendre ? Pourtant le "vivre ensemble" doit s'apprendre, et pas uniquement avec les philosophes grecs barbants dont l'étude dégoûte plus les élèves qu'elle ne leur donne envie de bénéficier des savoirs accumulés.
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Tout est là, à disposition, mais comme ça ne rentre pas dans la case "rentabilité" du monde monétaire, ces deux domaines primordiaux en rapport direct avec le sujet de l'article, ne sont pas présents. La société monétaire nous tire vers le bas. Prenons-en conscience et agissons ensuite.