Une étude de l’Insee révèle que la région devrait connaître l’augmentation la plus importante du nombre d’élèves en France. Une hausse qui s’explique par une croissance démographique plus importante en Auvergne-Rhône-Alpes qu’ailleurs.
Selon l’Insee, 1 230 000 jeunes seront scolarisés d’ici douze ans en Auvergne-Rhône-Alpes, c’est-à-dire 45 000 de plus qu’en 2017. Une hausse qui sera concentrée dans les aires urbaines de Lyon, Clermont-Ferrand et Annecy. Mais la population scolaire du bassin de Grenoble, de Chambéry et de Bourg-en-Bresse devrait aussi augmenter. Ces territoires, attractifs pour les jeunes actifs qui viennent s’y installer, bénéficient d’une natalité importante. Avec une hausse de 3,9 %, la croissance de la population scolarisée aurhalpine est loin devant celles de l’Occitanie (+1,5 %) et de l’Ile-de-France (+0,1 %).
Les lycées sont les plus concernés
L’augmentation des élèves concernera principalement les lycées, en raison de l’arrivée de générations plus nombreuses. Les jeunes scolarisés dans un lycée en 2017 étaient pour la plupart nés entre 1998 et 2002, ce qui correspond au début d’une forte croissance des naissances. Entre 2017 et 2030, selon l’Insee, le nombre de lycéens devrait croître de 8,3 %, soit plus fortement que le nombre de collégiens (+4,2 %) et d’écoliers (+1,2 %). Les établissements scolaires vont devoir anticiper cette évolution de leurs effectifs et adapter au mieux les moyens de formation.
2/3 de la hausse concentrée à Lyon
La ville de Lyon concentrera plus des deux tiers de cette hausse du nombre d’élèves. La population scolarisée devrait particulièrement croître dans les bassins situés au sud de l’agglomération : Rhône Sud-Est (+19 %) avec Saint-Priest et Bron, mais aussi Rhône Sud partie nord (+15 %) comprenant Oullins et Saint-Genis-Laval. Dans les bassins au cœur de l’air urbaine, avec Villeurbanne et Lyon 6e, la hausse annoncée est de 11 %. Enfin, dans les bassins de Lyon Est, avec Lyon 3e, Lyon 8e et Vénissieux, une hausse de +14 % est attendue. Car le nombre d’enfants par femme est particulièrement élevé dans ces zones. D’autres territoires comme les monts du Lyonnais Est (Craponne) vont faire face au même défi, du fait des migrations, notamment des arrivées de femmes en âge de procréer. Dans ce bassin, l’étude estime que le nombre de naissances devrait bondir de près de 19 % sur la période 2011-2024 par rapport à 1998-2011.
Ca serait intéressant de voir comment la région anticipe cette hausse démographique. Que dit elle ?