Nathalie Perrin-Gilbert © Tim Douet

Municipales à Lyon : Perrin-Gilbert veut “rassembler sans se diluer”

La maire du 1er arrondissement a présenté ce vendredi aux halles de la Martinière sa démarche programmatique en vue des élections municipales 2020 à Lyon. Égratignant au passage David Kimelfeld.

Comme un symbole, c’est aux halles de la Martinière, pour lesquelles elle s'est battue contre la mairie centrale afin qu'elles ne soient pas reprises par une grande enseigne, que Nathalie Perrin-Gilbert a lancé son projet “Lyon en commun” pour les prochaines municipales. Accompagnée par Yann Faure, membre de La France Insoumise dans le 4e arrondissement, la maire du 1er a expliqué sa démarche pour 2020 – “un projet humaniste, écologique, qui passera par la concertation”. “Plus de bio en circuit court”, “des transports gratuits”, “la lutte contre la pollution”, “une métropole plus décentralisée”, “l’encadrement des loyers”, “plus de services publics” : si elle n’a pas proposé de mesures précises, des pistes sont tracées.

“Nous avons vocation à déborder nos formations politiques”

Dès demain, Nathalie Perrin-Gilbert participera à sa première assemblée citoyenne “pour construire son projet” autour des valeurs citées plus haut. “On ne gagne pas la ville avec quelques slogans, mais avec des propositions précises et chiffrées”, défend-elle. Cette première réunion aura lieu dans le 6e arrondissement, historiquement rangé à droite. “Notre objectif est aussi d'aller où l'on ne nous attend pas, dit-elle. C'est un signal que nous voulons lancer. Nous serons présents aux côtés de tous les Lyonnais et les Lyonnaises.” “On organisera ces assemblées dans tous les arrondissements, promet-elle. En parallèle, il y aura des ateliers très réguliers. L'idée, c'est de construire un programme en étant transparent tout au long du processus sur l'avancée de son écriture.” Une assemblée plénière aura lieu début octobre pour valider ou non ses propositions avant le début de la campagne plus politique.

Politique, justement. Pour le moment, le mouvement “Lyon en commun” ne rassemble que le Gram et La France Insoumise. Face à elle, David Kimelfeld, qui a rejoint La République en Marche, gouverne la métropole avec le PS et les élus EELV. Des partis dont Lyon en Commun pourrait se rapprocher “si l'on se retrouve sur des valeurs”, annonce Nathalie Perrin-Gilbert. “Nous avons vocation à déborder nos formations politiques, déclare l’élue Gram. L'idée, c'est de rassembler ceux qui se retrouvent dans nos valeurs, mais sans se diluer.” 

Kimelfeld dans le viseur

Sa formation politique semble aussi particulièrement intéressée par les nombreuses associations écologistes lyonnaises dont le poids politique ne cesse de croître, comme La Ville à Vélo, Alternatiba (La marche pour le climat) ou encore Plein la Vue. Pas sûr pour autant que ces mouvements acceptent de s’engager derrière une formation politique.

Encline à attaquer Gérard Collomb, Nathalie Perrin-Gilbert en a fait peu de cas lors de son lancement de campagne. Plus que l'ancien ministre de l'Intérieur, plus clivant à gauche, c'est David Kimelfeld que la maire du 1er arrondissement a visé ce vendredi. “Dans cette campagne, la cohérence entre les différents échelons politiques va être primordiale. On ne peut pas être en Marche au niveau national et social et écolo au niveau local. On ne peut pas soutenir un gouvernement qui détricote le modèle social et dire que l'on met des pansements sociaux au niveau local”, a-t-elle lancé. Pour conclure par ces mots : “Avant d'être président de la métropole, David Kimelfeld a été le premier vice-président de Gérard Collomb. Il est donc comptable de ce bilan.

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