Les travaux pourraient commencer dès la fin du premier trimestre pour élargir la piste cyclable du pont de la Mulatière.
La promesse sera tenue "in extremis". Dès 2012, le collectif Valve- antenne locale de l'association La ville à vélo- avait commencé à militer pour que les cyclistes n'aient pas quotidiennement l'impression de risquer leur vie en traversant la Saône par le pont de la Mulatière pour rejoindre la presqu’île. Inscrite dans le programme de Gérard Collomb de 2014, l'amélioration s'est faite attendre tandis que les vélos étaient de plus en plus nombreux. "Il y a eu un pic en septembre et le flux comptabilise le passage sur le pont de 1 850 vélos par jour", indique Fabien Bagnon, co-président de la Ville à vélo. Après de longues tractations et différentes pistes, un projet est finalement lancé par la Métropole pour créer une voie verte et agrandir l'actuelle piste cyclable de 80 centimètres sur le pont de la Mulatière. L'association a demandé à ce que celle-ci soit bi-directionnelle et puisse être raccordée à la future voie verte du quai Pierre Sémard.
"Il était urgent que cela se fasse. L'amélioration reste modeste en passant d'une piste cyclable de 1 mètre 45 de large à 2.25 mètres quand dans le même temps, le flux de piétons à lui aussi augmenté dans cette zone". D'autant plus qu'avec le déclassement de l'autoroute A7, le projet de créer une passerelle réservée aux modes actifs entre Oullins et Gerland a été abandonné. "On passe d'une situation inacceptable à une traversée qui restera quand même désagréable avec chaque jour 1 800 vélos et des centaines de piétons sur 2 mètres 25 à côté de deux fois quatre voies de circulation automobile", explique Fabien Bagnon, qui estime que 50 centimètres de plus aurait permis de rendre plus fluide la traversée des piétons et des vélos. Dans la bataille des transports et des usages, chaque centimètre compte.