Avril démarre avec “Steve le mal de mer”. Et ce n’est pas un poisson.
Le blues du chef
À 71 ans, dont plus de cinquante d’une carrière de musicien vagabond, “Steve le mal de mer” aura croisé des figures aussi diverses et dispersées dans le temps que Janis Joplin et Kurt Cobain mais pas enregistré de véritable album avant le mitan des années 2000. Depuis, cette figure culte à la barbe de patriarche biblique s’est bien rattrapée avec pas moins de huit albums en douze ans. Le dernier en date, Can U Cook ?, confirme que Seasick Steve sait assaisonner le blues, à tous les sens du terme.
Seasick Steve – Mardi 2 avril à 20h30 au Transbordeur
Toujours plus Low
Créature protéiforme à deux têtes (Alan Sparhawk et Mimi Parker) emblématique de ce que l’on appela à une époque le slowcore – un genre de pop-folk joué à deux à l’heure dans une atmosphère de romantisme de fin du monde –, Low a fêté cette année les vingt-cinq ans d’une carrière faite d’albums lancinants mais majeurs, de tubes indolents qui s’ignorent, de reprises à la neurasthénie quasi mystique (Dylan, The Smiths) et même d’un disque de Noël qui lui valut son plus grand hit. Le duo est revenu avec Double Negative, une bizarrerie de plus qui jette dans l’abstraction tout ce que l’on croyait connaître de ce groupe aussi essentiel que confidentiel. À redécouvrir, donc, ce mercredi à Feyzin.