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Lyon : la grève des éboueurs va-t-elle dépasser celle de 2012 ?

Les éboueurs de la métropole de Lyon sont en grève depuis le 19 mars. Le dernier mouvement d'ampleur date de 2012. Vont-ils tenir plus longtemps qu'il y a sept ans ?

"Déterminés et loin d'être violents", les éboueurs de la métropole de Lyon maintiennent leur mouvement de grève entamé depuis le 19 mars (lire notre rencontre eux). Ils demandent une revalorisation de salaire de l'ordre de 150 euros net, ainsi que les mêmes avantages pour tous les agents quand plusieurs statuts cohabitent.

Cela fait seize jours que le ramassage des ordures n'est plus assuré dans la métropole, à l'exception de Lyon et Villeurbanne où il est assuré par le privé. Ce même privé qui s'est mis en grève depuis le 2 avril. Dès lors le mouvement prend de l'ampleur et cette semaine pourrait s'avérer décisive pour la suite, avec le possible franchissement d'un palier. En mars 2012, les éboueurs s'étaient mobilisés pour demander des améliorations de leur condition de travail, mais aussi que Lyon et Villeurbanne ne soient pas gérés par le privé, ce qui a été le cas au final. La grève avait alors duré dix-huit jours.

Sept ans plus tard, elle est déjà à son seizième jour et pourrait être plus longue que la précédente si elle continue au-delà de vendredi. Les agents sont bien conscients de ce cap qui montrerait que l'actuel président David Kimelfeld n'aura pas réussi à être plus efficace dans les négociations que son prédécesseur Gérard Collomb en 2012.

Les mobilisations sont pourtant très différentes. Quand Collomb avait face à lui des syndicats organisés, Kimelfeld doit faire avec un collectif parti de la base qui refuse d'élire un représentant pour l'instant pour négocier et ne reconnait pas d'intersyndical. Cette mutation de la mobilisation, déjà amorcée avec les Gilets jaunes, pourrait contribuer à inscrire le mouvement dans le temps. Ce mercredi, impossible de savoir quand il pourrait s'arrêter. Les éboueurs attendent un retour de la métropole et espère qu'elle concédera à accepter cette augmentation de 150 euros. C'est tout le nœud du problème.

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