Ce samedi, c’est l’acte XXIV de mobilisation des Gilets jaunes. A Lyon, ils étaient environ 500 cet après-midi à manifester dans les rues. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les propositions du président de la République, cette semaine, n’ont pas convaincu les Gilets jaunes. Loin de là.
Il est 14h15 ce samedi et il pleut des cordes sur Lyon. Devant une célèbre chaîne de restauration rapide américaine, place Charles-Hernu, aux Charpennes, plusieurs dizaines de Gilets jaunes rigolent, sous le déluge, et pensent déjà à l’après. Aux semaines prochaines. Aux futures actions. "Macron a voulu nous enfumer avec son grand débat, il nous a renforcés", souffle Josette, 66 ans, venue avec son mari du nord de la Drôme pour cet évènement lyonnais.
"On en discutait avec des amis qui n’ont pourtant pas les mêmes sensibilités politiques que les nôtres, il n’a convaincu personne. Un grand débat pendant des mois pour arriver à ça ? Il n’y a aucune proposition forte. On est très déçus. Enfin déçus c’est un grand mot. On n’attendait rien", ajoute la retraitée.
"Je pense qu’il faut trouver de nouveaux moyens d’action"
Un peu plus loin, Jordan, 27 ans, est présent avec deux de ses amis du nord du département du Rhône : "On ne peut pas lâcher maintenant. Surtout qu’on n’a pas obtenu ce qu’on voulait. J’ai écouté le président cette semaine, j’ai l’impression qu’on est revenu au 17 novembre, au départ de la crise. Il feint qu’il écoute le peuple, mais en réalité il n'écoute rien du tout. Il ne change pas de politique. Il met un bout de pansement par ci-par-là, c’est tout. Ce n’est pas comme ça qu’il va calmer la colère des gens".
Josette, Jordan, et les autres. Ils étaient environ 500 dans les rues de Lyon ce samedi, non sans tensions. Toujours avec les mêmes messages, les mêmes revendications. Et des slogans contre Emmanuel Macron, le président de la République. Seront-ils encore là samedi prochain ? "Si je n’ai pas ma petite-fille à garder, évidemment que je continuerai le combat dès le week-end prochain. Sinon plus tard", sourit Josette. "Évidemment, car rien n’est résolu, avance Jordan. Après, je pense qu’il faut trouver de nouveaux moyens d’action. Ça ne peut pas durer infiniment comme ça. On en est tous conscients".
Mouais, 500 personnes (dont 1/3 de pacifistes et tout le reste là pour casser) sur une métropole de 1,2 M d'habitants... Que dire de plus sur ?