Une interne en médecine s'est suicidée au début du mois de mai à Lyon, rapportent les syndicats qui pointent du doigt les conditions de travail des étudiants en médecine.
Dans un communiqué les syndicats ISNI et SAIHL ont déclaré avoir “appris avec tristesse le suicide d'une interne lyonnaise issue de la dernière promotion”. Un décès qui “vient s'ajouter à une liste déjà bien trop longue et qui continue malheureusement de s'allonger”, déplorent-ils.
Selon les syndicats, les internes ont un risque de dépression supérieur à la moyenne nationale et sont quatre fois plus touchés par des idées suicidaires. “Pourtant, malgré ces chiffres alarmants, les conditions de travail des internes restent extrêmement précaires. La visite auprès de la médecine du travail ou de la médecine universitaire n'est pas obligatoire, et le certificat médical d'aptitude demandé en début de l'internat reste une formalité”, poursuivent l'ISNI et le SAIHL. Ils demandent à la conférence des doyens de mettre en place “un contrôle accru des risques psychosociaux chez les internes”.
Les syndicats pointent notamment du doigt le trop grand temps de travail “qui dépasse 48h” et des “repos de garde non respectés”. “Il est de la responsabilité de tous que les internes puissent s'épanouir dans leurs études et qu'ils n'aient pas à vivre leur internat comme une épreuve”, concluent-ils.
Communiqué de presse : Les internes sont toujours en souffrance. pic.twitter.com/ipMP49IIZf
— ISNI (@ISNItwit) 6 mai 2019