Micros dans les rues : l’expérimentation repoussée à Saint-Étienne

La ville de Saint-Étienne a annoncé que l'expérimentation de la pose d'une cinquantaine de capteurs sonores pour identifier les bruits anormaux, qui devait avoir lieu ce jeudi 9 mai, va être repoussée dans l'attente de l'avis définitif de la CNIL. Une réponse qui intéresse aussi la ville de Lyon qui a fait part de son intérêt pour ce dispositif. 

En mars dernier, Lyon Capitale rapportait que la ville de Saint-Étienne allait expérimenter la pose d'une cinquantaine de micros (capteurs sonores) pour identifier les bruits anormaux afin de permettre aux secours d'intervenir plus vite. Un dossier qui a suscité de nombreuses craintes chez les habitants, notamment dans le quartier Beaubrun-Tarentaize. La ville attend maintenant l'avis définitif de la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés) sur ce type d’instrument mis en place par la société Serenicity, créée à Saint-Étienne et cofondée par la société stéphanoise Verney-Caron. La municipalité stéphanoise assure que ces “capteurs sonores” ne “transfèrent pas ni n'enregistrent un son”. “Ils permettent de repérer un bruit anormal sur l'espace public (bris de glaces, crissement de pneus, cris), alertant l'agent de vidéosurveillance qui peut ensuite, orienter la caméra en conséquence, en direction de la source du bruit pour une analyse plus efficace et plus rapide de la situation”, décrit-elle. 

La CNIL a demandée a par ailleurs demandé à la municipalité de Saint-Étienne de lui envoyer des informations complémentaires pour formuler ses conclusions. De ce fait, la mise en place du dispositif prévue pour le 9 mai n'aura pas lieu dans les délais. “Dans ces conditions, la Ville de Saint-Étienne procédera à l'installation temporaire de capteurs quand la CNIL aura rendu son avis définitif”, a écrit la ville de Saint-Étienne. Une réunion publique sera aussi organisée pour informer les habitants à une date pour le moment inconnue.

Et Lyon ? 

Lors de la présentation en janvier dernier du partenariat entre Lyon et Barcelone dans le cadre du projet Secur'Cities, Régine Poulet, la directrice des services de sécurité et de prévention à la ville de Lyon avait assuré qu'un logiciel de reconnaissance de signature sonore était à l'étude à Lyon pour “identifier les bruits anormaux”, comme un cri ou une explosion, afin de braquer les caméras sur la source de ce son. Depuis aucune mesure de ce type n'a été annoncée par l'exécutif. L'avis définitif de la CNIL pourrait leur apporter des réponses. 

Sécurité : Tout le monde adore la vidéosurveillance

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