Robert-Michon Mélina
© Tim Douet

Lyon : plusieurs athlètes font la transparence sur leurs données médicales

Mélina Robert-Michon ou encore Kévin Mayer ont annoncé leur participation au programme privé Quartz, basé à Lyon, pour faire acte de transparence sur leurs données médicales.

La Lyonnaise Mélina Robert-Michon a annoncé ce mardi dans un reportage sur France 3 sa participation au programme Quartz, basé à Lyon et créé par Pierre Sallet, docteur en physiologie, membre de la commission médicale de l'UTMB et président de l'association Athletes for Transparency.

Elle rejoint ainsi des têtes d'affiche, notamment de l'ultra-trail, comme Killian Jornet ou le coureur beaujolais François D'Haene. Kevin Mayer, le champion du monde du décathlon, basé dans la Drôme jusqu'à il y a peu, à lui aussi annoncé hier son engagement, via Quartz, a faire la transparence sur ses données. “C'est la transparence totale et j'espère bien que dans cinq ans, ce sera universel”, a déclaré Kevin Mayer au journal L'Équipe.

Dans une interview de Pierre Sallet publiée par Lyon Capitale en août dernier, le chercheur parlait du dopage comme de “fusée à trois étages”. “Le premier étage regroupe l'ensemble des médicaments qui devraient être inscrits sur la liste des interdictions de l'AMA (Agence Mondiale Antidopage), mais qui ne le sont pas. Pourquoi ? C'est une vrai question... Le résultat est que des athlètes prennent ces médicaments, comme l'ibuprofène, le tramadol...non pas pour se soigner, mais pour améliorer leur performance. (…) Le deuxième étage de la fusée, ce sont tous les médicaments inscrits sur la liste des interdictions , mais que les athlètes peuvent utiliser avec une autorisation d'usage à des fins thérapeutiques (AUT). C'est notamment le cas des corticoïdes (…) Pour finir, le troisième étage de la fusée concerne les substances interdites type EPO ou hormone de croissance, là contrairement aux deux premiers étages nous sommes clairement dans une infraction au a de la lutte antidopage”.

Pour lutter contre le dopage, Quartz propose donc une transparence sur les données via la mise en ligne des PV des contrôles antidopage, la mise en ligne des AUT, celle des médicaments et les compléments alimentaires pris par le sportif ou encore des résultats des examens (sanguins, etc...) réalisés lors du programme. En cas de prise de médicament comme des corticoïdes pour une maladie, l’athlète n’est pas autorisé à concourir pendant 7 jours après la dernière prise de médicament. “Ma position est que si vous prenez des corticoïdes, c’est que vous êtes malade, et donc que vous devez vous soigner”, expliquait le docteur Sallet.

Eloyse Lesueur-Aynonin (longueur), Jean-Marc Pontvianne (triple-saut), Hassan Chahdi (marathon), Yoann Kowal (demi-fond), Sophie Duarte (demi-fond), Alexandre Saddedine (demi-fond) et Susan Jeptoo (marathon) ont aussi annoncé leur participation au programme. Tous les athlètes français n'ont pas été contactés, mais ces annonces pourraient créer une vague de fond dans le sport hexagonal. C’est en tout cas ce que souhaitent les nouveaux signataires du programme.

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