Grand débat avant les Européennes à Sciences Po Lyon

Lyon : revivez le Grand débat avant les Européennes à Sciences Po

Lyon Capitale organisait, mercredi 22 mai, un débat entre six candidats lyonnais aux Européennes (PS–Place publique, EELV, Renaissance, LR, RN, LFI) dans les locaux de Sciences Po Lyon à quatre jours du scrutin.

C’est le vote du siècle !” Michèle Rivasi, eurodéputée verte sortante, a insisté à plusieurs reprises sur l’importance de ces élections européennes qui ne semblent pas passionner les Français.

Un grand débat était organisé, mercredi 22 mai, par Lyon Capitale à Sciences Po Lyon entre six candidats lyonnais aux Européennes, à savoir : Pierre Larrouturou (PS-Place publique), Benoît Schneckenburger (LFI), Véronique Trillet-Lenoir (Renaissance), Philippe Meunier (LR), Agnès Marion (RN) et, donc, Michèle Rivasi (EELV).

Chacun sur sa ligne

Sur l’économie, Philippe Meunier a dénoncé une Europe qui “organise la concurrence et bride ses propres entreprises”. Celui qui a voté “contre le traité de Maastricht et le traité de Lisbonne” a vanté les mérites de son parti, les Républicains, “qui a changé de logiciel”, et s’est réjoui que “le monde soit en train de sortir du cycle libéral”.

Véronique Trillet-Lenoir a quant à elle regretté que l’Europe soit absente du débat “entre les États-Unis et Huawei”. La candidate de la République en marche a dans le même temps vanté les mérites de l’Europe, “la paix après le chaos” et “la plus grosse puissance économique et culturelle si l’on s’en donne les moyens”. Elle a rappelé la nécessité pour les Européens d’avoir “des députés sérieux, de la transparence et de l’explicitation” au Parlement.

Agnès Marion a insisté sur le fait que “l’Europe n’est ni un État, ni une nation ou un peuple” mais une “civilisation millénaire faite de valeurs et de racines communes telles que la liberté, la justice, la laïcité et la liberté des femmes”.  Pour la candidate du Rassemblement national, ces valeurs sont “menacée par le communautarisme et l’islamisme”

Sur le même sujet, Benoît Schneckenburger a parlé d’une “urgence humanitaire” et a rappelé que les personnes qui migrent “ne le font pas par plaisir mais par nécessité” et que “nous ferions la même chose à leur place”. Le candidat de la France insoumise, et occasionnellement garde du corps de Jean-Luc Mélenchon a estimé que “l’on ne change pas l’Europe au Parlement européen, qui acquiesce à ce que demandent le conseil de l’Europe et la Commission européenne”.

Michèle Rivasi s’est dite “étonnée” des critiques faites à l’Union européenne. “Quand je vais en Afrique, s’est-elle exclamé, on me dit que ce modèle est extraordinaire !” La candidate écologiste a néanmoins regretté l’absence d’une “Europe de la défense” et que les “États européens n’aient pas encore pris la mesure de l’urgence écologiques”.

Écologie partout

Une chose est désormais certaine, les Écologistes n’ont plus le monopole de l’écologie. De la France insoumise au Parti socialiste, en passant par le Rassemblement national, Agnès Marion a critiqué “l’impact carbone du l’ultra libéralisme”, tous les candidats ont eu le discours vert à moment donné.

Pierre Larrouturou, pour le Parti socialiste, a longuement développé des idées autour des questions sociales, économiques et environnementales. “Nous sommes menacés par une prochaine crise plus grave encore que celle de 2008, a-t-il prévenu, l’Union européenne doit mieux protéger, innover et réguler.” Et d’ajouter qu’ “il n’y a pas de paix durable sans justice sociale” et que “le travail humain n’est pas une marchandise”.

Un débat animé

Le public, plutôt nombreux avec plus de 80 personnes, a régulièrement fait connaitre ses désaccords. Notamment après des interventions de la candidate du Rassemblement national sur les chiffres de l’immigration, ou quand Philippe Meunier, des Républicains, a affirmé que l’égalité hommes-femmes était “respectée en France parce qu’elle est inscrite dans la loi” et, plus tôt, qu’il n’aurait “aucun problème” à siéger avec Viktor Orban dans son groupe au parlement européen.

La phrase de la soirée vient peut-être de Véronique Trillet-Lenoir. La “bizut en politique” a répondu à Agnès Marion que si “la gauche n’a pas le monopole du coeur”, la candidate du Rassemblement national “détient sûrement le monopole du cynisme”. Il faut dire que la candidate de la République en marche était venue avec des supporters, une bonne dizaine d’étudiants dont certains portaient des t-shirts “Renaissance”. Des “marcheurs” en nombre qui ont aussi pu compter sur des soutiens notables : David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon, et des députés LREM Jean-Louis Touraine et Thomas Rudigoz.

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