Benoit Schneckenburger © Antoine Merlet

Élections européennes : tribune de Benoit Schneckenburger

Après le débat organisé ce mercredi soir par Lyon Capitale et Sciences Po Lyon, nous avons proposé aux candidats présents de publier une tribune à quelques jours de l'élection européenne. Benoit Schneckenburger (La France insoumise) nous a envoyé sa tribune.

Face à la crise, décrétons l’écologie populaire !

Cette élection européenne intervient dans un moment de crises inédites : Brexit, mouvement des gilets jaunes, guerre commerciale entre les USA et la Chine, mais surtout crise écologique. Cette dernière est désormais certaine. La question centrale est donc : l’Europe peut-elle répondre à ces crises ?

En démissionnant du gouvernement Macron, Nicolas Hulot nous avait mis en garde ! La politique des petits pas et des revirements, la part donnée aux lobbys, l’austérité budgétaire imposée : rien de tout cela ne répond aux enjeux du moments. Et l’Europe que les libéraux de Macron, du parti socialiste et de la droite ont cogérée pendant des décennies empêche toute transformation profonde. L’extrême droite de Madame Le Pen, qui avait le plus de députés français dans le parlement sortant, n’a rien fait : elle n’a pas voté contre la directive travailleurs détachés, elle vote contre les dispositions qui permettraient d’améliorer l’égalité des femmes et des hommes, en matière d’écologie elle se dit favorable aux gaz de schiste et refuse de fermer les centrales nucléaires dangereuses. Quand ses amis prennent le pouvoir il font passer le temps de travail à 60 heures ou imposent des heures supplémentaires payables… trois ans après.

En France les députés de la France Insoumise se battent pour une écologie populaire : comme la Grande Bretagne, ils proposent de décréter l’urgence climatique ; d’interdire le glyphosate. Les députés macronistes refusent. Au parlement européen, nous aurons besoin de député.e.s de combat. Avec Manon Aubry, notre tête de liste, nous-nous opposerons aux lobbys qui gangrènent l’Union Européenne. Pour l’écologie, même l’OCDE reconnaît qu’il faudrait investir 1000 milliards dans les années qui viennent, quand le budget européen n’y consacre que 6 milliards par an. En matière d’agriculture, nous devons passer à une production bio et de proximité, et pour cela soutenir les prix et former près de 300000 paysans. Pour une vie plus en phase avec les réalités locales, nous devons maintenir des services publics de proximité, refuser la libéralisation du Fret et du rail qui se traduit par plus de camions et de pollution. Les traités internationaux comme le CETA nous imposent des produits sans normes sanitaires.

Nous devrons changer les traités européens, ou y désobéir. L’urgence commande des mesures d’urgence. Les changer pour reprendre le contrôle monétaire et que la Banque centrale intègre des objectifs écologiques ; que les institutions soient sous un plus grand contrôle citoyen avec un RIC ; que la logique de l’intérêt général l’emporte sur les profits privés ; que l’on puisse investir massivement pour l’écologie comme le réclament les marches de la jeunesse... À la libre concurrence qui organise le déménagement du monde, opposons la règle verte : ne pas prélever plus que ce que la nature peut produire !

Le 26 mai, sortons du duo de l’extrême libéralisme et de l’extrême droite : votez France Insoumise.
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