Les salariées de la filiale "Personal Finance" de la banque BNP Paribas, connue du grand public sous le nom de Cetelem dénoncent l'écart entre leurs conditions de travail et leur contribution aux résultats du groupe. Pointant les dividendes records versés aux actionnaires, ils appellent à la grève, à Lyon et dans toute la France, ce mardi 4 juin.
"Roulés dans la farine". Les salariés de Cetelem, organisme de crédit à la consommation, devenu BNP Paribas Personal Finance en 2007 et appartement à 100% au groupe BNP Paribas depuis 2014, s'estiment floués. "Depuis 10 ans, cette filiale est le principal contributeur aux résultats du groupe et peut être considérée comme une "vache à lait" pour les dirigeants et actionnaires", attaquent les syndicats CFTC-UNSA-FO et CGT dans leur appel à la grève pour le mardi 4 juin. "Les dividendes distribués font partie des plus importants des sociétés du CAC 40 avec 3,8 milliards d'euros au titre de la seule année 2018", poursuivent les syndicats. Dividendes qui devaient d'ailleurs être versés au 31 mai. Cetelem fait office de bon élève au sein du groupe, avec une contribution de près de 1,5 milliard d'euros en 2018, aux résultats du groupe selon les syndicats.
"Déflation, dégradation, robotisation"
Les salariés ont dès lors du mal à accepter la pression sociale dont ils disent faire l'objet. L'action de ce mardi 4 juin aura ainsi pour but de dénoncer : "une déflation salariale engagée depuis 3 ans de façon très nette", "des conditions de travail qui se dégradent fortement (licenciements et arrêts maladie en forte augmentation, abandons de postes, pression pour augmenter le résultat…)", "des perspectives d’emploi à la baisse avec le mouvement de robotisation engagé par la Direction et qui ne fait que commencer". Elle se traduira par un appel au débrayage "avec la symbolique du paquet de farine", sur tous les sites de France, et notamment celui du 107-109boulevard Vivier-Merle, à Lyon Part-Dieu, où officient 300 salariés.
Comment des publicités si sympathiques avec un bonhomme vert si écolo, pourrait être en fait une redoutable entreprise de crédit qui presse ses employés ? Voyons, c'est impossible ! Si vous vous attaquez à ça, alors quel monde pourrait construire la jeunesse pour vivre sereinement ? 🙂