Le père Yves Baumgarten, François Devaux de l’association La Parole Libérée et le réalisateur Francois Ozon, après la projection de “Grâce à Dieu”, le 6 avril 2019, au cinéma Bellecombe (Lyon 6e) © Jeff Pachoud / AFP
Le père Yves Baumgarten, François Devaux de l’association La Parole Libérée et le réalisateur Francois Ozon, après la projection de “Grâce à Dieu”, le 6 avril 2019, au cinéma Bellecombe (Lyon 6e) © Jeff Pachoud / AFP

Pédophilie: dernier jour de campagne de financement pour La Parole libérée

Le projet de financement participatif lancé par La Parole libérée pour créer des statistiques sur la pédophilie en France se termine ce lundi. Il manque encore 8 000 euros à l’association, qui critique le manque de soutien du gouvernement à son projet.

L'association lyonnaise qui a permis de révéler l'affaire Barbarin-Preynat veut proposer une nouvelle activité, en recensant toutes les victimes de la pédophilie, afin de produire de vraies statistiques sur la pédophilie qui permettront de mieux analyser ce problème de société. Le financement participatif KissKissBankBank de ce projet se termine ce lundi soir (Ici). Pour le moment, l'association a recueillit 27 002 euros sur les 35 000 nécessaires pour salarier une première personne, chargée de lever plus de fonds pour leur projet. 267 contributeurs ont participé. L'association a besoin de lever 1,3 million d'euros par an pour réaliser son projet. L'idée est de salarier à terme 10 personnes pour faire un véritable recensement des victimes de pédophilie en France.

“Poser des chiffres sur la table”

“L’idée, c’est de faire comme on a fait pour la prévention routière dans les années cinquante. On s’est mis à remplir des fiches à chaque accident, pour savoir comment agir afin d’en réduire la fréquence, explique François Devaux, membre fondateur de La Parole Libérée. Pour savoir comment agir et où agir, il faut savoir de quoi on parle. Sur la pédophilie, l'État ne sait pas de quoi il parle. On essaye nous d'apporter une dimension scientifique pour poser des chiffres sur la table. 

L'association a écrit à plusieurs ministres pour demander des rendez-vous. Sans réponse pour le moment. “On a fait trois demandes de rendez-vous auprès du ministère de l'Éducation nationale, de la Santé et de la Justice. Le ministère de l'Éducation a refusé et on n'a pas de réponse des autres. Pour fonctionner, il nous faut 1,3 million d'euros par an. Ce ne serait rien pour l'État, en comparaison du bénéfice pour notre société. Que ces ministres ne soient pas foutus de nous répondre est inacceptable”, tance François Devaux.

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