Attaqué par Bernard Preynat pour empêcher sa parution en VOD et DVD, le film Grâce à Dieu est suspendu à la décision de la cour d'appel de Paris qui rendra sa réponse le 26 juin.
Le film de François Ozon a échappé une première fois à l'interdiction de diffusion en février dernier. Un nouveau recours a été déposé par le prêtre lyonnais Bernard Preynat, pour atteinte à la présomption d'innocence. Le lundi 27 mai, la cour d'appel de Paris a décidé de mettre sa décision en délibéré au 26 juin pour statuer sur son éventuelle suspension ou interdiction.
Me Emmanuel Mercinier-Pantalacci, l'avocat du père Preynat, souhaite interdire sa vision en VOD, DVD et à l'international, évoquant des questions de principe. "Ce qui est interdit par la loi c'est de présenter quelqu'un comme coupable, dit-il. Dans ce film, c'est le cas. Ce que ne contestent pas les défenseurs du film. En revanche, cela convient au juge qu'il y ait un carton à la fin indiquant que cet homme bénéficie de la présomption d'innocence, pour nous ça ne nous convient pas."
En Allemagne, à la suite d'une plainte en référé intentée par un prêtre allemand dont on ignore toujours le nom, le tribunal d'instance de Hambourg a, le 20 mars, interdit la diffusion du documentaire d'Arte Religieuses abusées, l'autre scandale de l'Église réalisé par Elizabeth Drévillon, Marie-Pierre Raimbault et Éric Quintin, diffusé le 5 mars à 20h50. Le film a été retiré de la plateforme de visionnage à la demande de la chaîne. Le documentaire a été vu par 2,5 millions de personnes (France-Allemagne cumulée).