Canicule Auvergne-Rhône-Alpes : faut-il fermer les réacteurs nucléaires ?

C'est la question que posent les élus RCES du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes alors que deux réacteurs de la centrale nucléaire du Golfech dans le Tarn-et-Garonne vont fermer cet été à cause de la canicule.

Alors que plusieurs départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes sont en alertes sécheresse et canicule, les élus RCES du conseil régional souhaitent privilégier l'approvisionnement en eau des cultures et des habitants de la région “plutôt que pour les centrales nucléaires”. “L’irrigation des cultures est limitée, le lavage des voitures et des bâtiments interdit, le prélèvement pour les plans d’eau de loisirs est impossible… Ces mesures de restrictions en urgence sont compréhensibles (…), mais alors, dans ce contexte, pourquoi s’entêter dans le choix du nucléaire ?”, se questionne-t-il

Ils font notamment référence à l'annonce ce mardi de la fermeture de deux réacteurs de la centrale du Golfech dans le Tarn-et-Garonne en raison de la canicule. “Demain, les 14 réacteurs nucléaires peuvent être concernés”, estiment les élus écologistes.

Avec le dérèglement climatique, le débit moyen des cours d'eau devrait diminuer, de 10 à 40 % à l'horizon 2050-2070. Cela va forcément entraîner des conflits d’usage. Les centrales prélèvent des quantités astronomiques d’eau pour leur refroidissement. Quand les agriculteurs se privent, les centrales nucléaires prélèvent de l’eau et la rejettent plus chaude et chargée de substances chimiques dans les fleuves et rivières. On ne peut pas continuer à faire croire que le nucléaire est sûr. Le bouleversement climatique rend le nucléaire encore plus dangereux. Il est temps d’en sortir”, a déclaré Florence Cerbaï, élue régionale du Rassemblement citoyen écologiste et solidaire et riveraine de la centrale de Tricastin dans la Drôme.

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