Un rameur a été abandonné sur le Mont-Blanc à 4 362 mètres, pas un sportif, mais bien un appareil de musculation. Un autre alpiniste a fait l’ascension avec son chien malgré les mises en garde.
C'est devenu une sombre tradition qui ne réjouit personne. Chaque année, Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais, livre un compte rendu des pires pratiques rencontrées lors de l’ascension du Mont-Blanc. Alors que des règles de régulations "efficaces" ont été mises en place, il constate "le délire et l'extravagance de quelques pseudos-alpinistes, provocateurs ou inconscients" dont la présence n'a pas pu être évitée "faute de textes et de sanctions".
Dans ce contexte, le maire de Saint-Gervais vient d'écrire une lettre ouverte au président Emmanuel Macron : "s'occuper des incendies de forêt en Amazonie c'est très bien, ignorer ce qui se passe sur le Mont-Blanc et laisser perdurer l'irrespect ce n’est pas tolérable". Il demande ainsi la mise en place de sanctions dès 2020 "pour restaurer ainsi la paix au Mont-Blanc".
Rameur au sommet, chien forcé de grimper
Selon le maire de Saint-Gervais, la pire journée aurait été le 31 août. Un militaire britannique a fait l’ascension du Mont-Blanc avec un rameur sur le dos pour en faire au sommet. "Fatigué", il aurait ensuite abandonné l'appareil de musculation dans l'abri de détresse de Vallot à 4 362 mètres. Le rameur ne pourra être redescendu qu'en hélicoptère. Coût de la facture : 1 800 euros, que Jean-Marc Peillex espère bien voir être réglée par l'ambassade de Grande-Bretagne. Sur Twitter, le militaire avait mis en avant une collecte pour les vétérans. Il se retrouve désormais face à de nombreux messages négatifs.
This was us going up Mont Buet.
Mont Blanc all starts today...
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— Disney RM (@DisneyRM_) August 30, 2019
Ce même jour, un alpiniste allemand a fait l’ascension en compagnie de son chien. "Malgré l'intervention des membres de la brigade blanche qui ont tenté de le dissuader, malgré ses promesses de laisser le chien au refuge de Tête Rousse, il est parti en catimini la nuit avec son chien en direction du sommet", rapporte le maire de Saint-Gervais, tout en concluant : "le chien est redescendu en vie le 1er septembre, avec les pattes ensanglantées".
#saintgervais #montblanc lettre ouverte d’un #giletblanc au Président @Macron pic.twitter.com/QnvbRlDfqN
— Jean-Marc PEILLEX (@PEILLEX) September 1, 2019