Métro E jusqu'à Lyon Part-Dieu : les études avancent

Le futur métro E ira-t-il de Tassin jusqu'à Lyon Part-Dieu ? Alors qu'il devait s'arrêter à Bellecour, une forte mobilisation lors de la concertation a poussé le Sytral à lancer de nouvelles études, et même à explorer l'hypothèse d'un prolongement jusqu'à Craponne.

En 2030, Lyon devrait avoir son métro E, même s'il faudra pour des raisons budgétaires peut-être faire des choix parmi les grands projets et en abandonner certains pour en privilégier d'autres. En termes d'acceptabilité sociale, écologique et de pouvoir d'achat, on imagine mal qu'un élu décide de privilégier de grandes infrastructures dédiées à la voiture individuelle au détriment d'un projet de transport en commun majeur. C'est pour l'une de ces raisons que le métro E est loin d'être une promesse en l'air.

Le Sytral a déjà livré une première étude solide sur la question, la concertation a permis d'établir un premier tracés qui irait de Tassin Alaï jusqu'à Bellecour, en passant par Libération, Ménival, Point-du-Jour, et Saint-Irénée. Cette même concertation a néanmoins permis de découvrir un très large consensus chez les participants et une forte demande d'un terminus à la Part-Dieu, côté Villette. En juin, le Sytral a donc commandé des études supplémentaires sur cette hypothèse, mais aussi celle de voir un autre terminus à l'Ouest, du côté de Francheville ou Craponne.

300 millions de plus pour un trait d'union parfait entre l'est et l'ouest ?

Un terminus à la Part-Dieu mettrait Bellecour à 4 minutes de la gare. Le trajet Alaï / Part-Dieu Villette ne nécessiterait que 16 minutes. Selon l'association déplacement Citoyens, alors que le projet de base, uniquement entre Alaï et Bellecour est estimé entre 1 et 1,2 milliard, le prolonger jusqu'à la Part-Dieu coûterait 300 millions d'euros de plus. En interconnexion avec le tram T3, la ligne deviendra ainsi le parfait trait d'union entre l'ouest et l'est que Lyon n'a jamais eu.

Une première vague d'étude lancée

Selon le Sytral, les études de prolongements à l'est et l'ouest sont actuellement en cours de réalisation, avec en ligne de mire les questions de fréquentation, d'impacts et de besoin socio-économiques, mais aussi de faisabilité géologique. Si cette première étape est concluante, une nouvelle vague d'étude sera menée rapidement avec le sondage des sols. Le Sytral espère boucler ce dossier avant les élections de 2020 pour permettre aux futurs élus de pouvoir voter pour le lancement du chantier métro E dès le début de leur mandat.

Alors que la demande de transports en commun se fait de plus en plus forte à Lyon et que le réseau TCL voit sa fréquentation croître de 5 % par an, le métro E a réussi à s'imposer rapidement dans le consensus citoyen. En sera-t-il de même pour les candidats ?

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