David Kimelfeld © Antoine Merlet
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Lyon : pour David Kimelfeld, “pas de retour en arrière possible”

Élections métropolitaines 2020 – Désormais candidat dissident, David Kimelfeld ne prend plus de pincettes. Ni pour affirmer sa ligne politique ni pour se différencier de Gérard Collomb. Il revient ici sur les coulisses d’une négociation qu’il a rapidement sentie “biaisée” entre le maire de Lyon et lui sous le haut patronage d’Emmanuel Macron. Entretien.


Lyon Capitale : La République en Marche a finalement investi Gérard Collomb pour le scrutin métropolitain. Dans la foulée, vous avez organisé votre premier meeting de campagne et acté votre dissidence. Vous vous affronterez donc dans les urnes. Cette soirée d’entrée en campagne est-elle un déclic, un cran qui empêche désormais de faire marche arrière ? David Kimelfeld : Il n’y a pas de retour en arrière possible. Je le disais déjà depuis quelques semaines, mais certains en doutaient. Depuis le meeting du 16 octobre, il n’y a plus d’ambiguïté. Mobiliser 1 000 personnes un soir de semaine à cinq mois des élections est un signe encourageant. Cédric Villani, quand il organise une soirée à Paris, dans une ville plus grande, réunit 300 à 400 personnes. Mille, c’est le nombre de personnes qui étaient présentes à notre seul meeting de campagne en 2014. Au premier rassemblement, en avril, on me disait : “Il n’y a que des Lyonnais.” Le 16 octobre, il y avait une grande diversité dans les âges, mais aussi sur les territoires représentés. Cette soirée n’a pas été un déclic, mais une confirmation. Je voyais des gens qui participaient à nos réunions et à nos ateliers participatifs. Les élus comme Myriam Picot (maire du 7e), Catherine Panassier (maire du 3e), Michel Le Faou (vice-président de la métropole et adjoint à l’urbanisme à Lyon) ou encore Thomas Rudigoz (député LREM) sont là depuis le début. Je savais aussi qu’un jour nous pourrions réunir sur la même scène Marc Uhry (ancien responsable de la fondation Abbé-Pierre) et Jean-Luc Da Passano (vice-président centriste de la métropole). C’est le signe que l’on peut incarner un rassemblement qui va au-delà des discours. 350 marcheurs ont aussi écrit à En Marche pour soutenir ma démarche cet été. La campagne des européennes m’a permis de me rapprocher de la base militante et de sentir que quelque chose prenait. La conjugaison de tous ces éléments m’a conforté. Mais tout reste à faire. Quand avez-vous compris qu’aucun compromis ne serait possible avec Gérard Collomb puis que l’investiture LREM pour la présidence de la métropole allait vous échapper ?

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