Philippe Cochet et Emmanuel Hamelin © Lyon Capitale

Grand Lyon : règlement de compte à droite entre Cochet et Hamelin

Si la majorité présidentielle semble divisée à la métropole de Lyon, la droite locale s'est aussi adonnée au jeu du règlement de compte ce lundi lors du conseil de la métropole de Lyon.

Après avoir pointé du doigt les désaccords politiques au sein de la majorité de David Kimelfeld ce lundi matin, Philippe Cochet (LR) s'en est pris à un ancien de son propre parti politique : Emmanuel Hamelin. Ce dernier, ancien député UMP de la 2e circonscription du Rhône, a rejoint le groupe Agir, des élus de droite proches de La République En Marche, et s'est récemment affiché au côté de Gérard Collomb lors de la conférence de presse du maire de Lyon le lendemain de son investiture LREM.

Une évolution tancée par le maire de Caluire-et-Cuire qui a lancé “une devinette” à l'assemblée métropolitaine. “Il y a des unions politiques nouvelles que nous ne comprenons pas. À travers nos lectures nous avons été éblouis par ce texte : "Gérard Collomb est celui qui a su créer l'impulsion qui fait aujourd'hui de la métropole de Lyon un modèle de dynamisme économique et de cohésion sociale. Il est celui qui a toujours privilégié au niveau local, un modèle efficace d'union et de rassemblement". Qui a dit ça ?”, a questionné Philippe Cochet. “À lire le ton obséquieux, des collègues m’ont soufflé Renaud George, ça aurait pu, mais il s'agit du conseiller Hamelin”, a ironisé l'élu LR avant de lire les déclarations de son ancien “camarade” en 2015 à la ville de Lyon. “Gérard Collomb a mal anticipé ses investissements dont le fonctionnement se révèle démesuré”, “C’est un mauvais gestionnaire du patrimoine lyonnais”, et “il se moque ouvertement de nos concitoyens”. “À l'époque, c'était normal, il était un élu de droite. Ce sera sa croix. Monsieur le président, aidez-nous à sauver le conseiller Hamelin”, a conclu M. Cochet.

Plus tard lors du conseil, Emmanuel Hamelin a répondu en dénonçant “des propos de cours de récréation”. Avant de rendre les coups sous les réprobations du groupe LR : “Un parti politique, ce n'est pas une secte dont on ne peut partir sans être voué aux gémonies. Moi je change de parti pour l'amour de nos convictions. Je suis d'une droite humaniste et sociale, loin de la vôtre qui est sectaire. Quand je vous entends, je ne regrette pas. Pourquoi perdez-vous vos élus et vos électeurs ? Plutôt que de sauver le soldat Hamelin, essayez de sauver le soldat LR qui en a plus besoin que moi”.

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