Des salariés de la raffinerie de Lyon Feyzin sont toujours en grève et la production à l'arrêt depuis plus d'un mois. La pénurie de carburants qu'ils attendaient pour pouvoir peser dans les négociations n'est jamais arrivée. Ce mardi matin, un nouveau blocage est en cours.
Dans le bras de fer qui oppose Total aux salariés de la raffinerie de Lyon Feyzin, ces derniers espéraient pouvoir compter sur une pénurie de carburant pour peser dans d'éventuelle négociation. Depuis près d'un mois et demi, la raffinerie est à l'arrêt suite à un conflit social autour de la suppression de sept postes par Total. Mais la pénurie n'est jamais arrivée, les automobilistes ne se sont pas précipités dans les stations et l’approvisionnement a été assuré par d'autres biais.
Une nouvelle tentative de blocage
Des tentatives de blocage de la raffinerie ont été menées à plusieurs reprises, à chaque fois levées par les forces de l'ordre. Lundi, lors d'une assemblée générale, les grévistes ont choisi de hausser le ton. Ce matin, la raffinerie est une nouvelle fois bloquée, aucun camion ne peut en sortir pour l'instant. Une nouvelle fois, ils espèrent que cette action obligera Total à revenir sur sa décision. Mais en filigrane, apparaît désormais une nouvelle inquiétude pour certains salariés : Total étant capable de continuer l'approvisionnement sans Feyzin, la raffinerie a-t-elle encore un avenir à moyen terme ? Régulièrement, des rumeurs de fermeture font leur apparition, toujours démentie par Total qui met dans la balance les nombreux investissements réalisés.
j'aime beaucoup votre titre...pour pousser à la pénurie !
Je vais aller faire le plein.
"Pétrole pétrole !"
Alors comment solutionner le problème du social (des emplois), du capital (rentabilité obligatoire) avec celui de l'écologie et le souci de ne pas vivre sous les panaches de fumées nocives et d'odeurs insupportables ?
Ben... pas compatible. 🙂
A un moment, il va falloir remettre les choses à plat sur nos consommations, notre organisation de société, et assumer des choix. Pour l'instant, on continue dans l'irresponsabilité "total-e", et une filiale du groupe du milliardaire Bolloré continue de produire de l'huile de palme.