Crédits: Union européenne – contient des données Copernicus Sentinel 2019 modifiées

Réchauffement climatique : le Grand Lyon obligé de changer ses arbres

La métropole de Lyon a déjà dû abattre 740 arbres du parc de Parilly, affaiblis par le réchauffement climatique. De nouveaux végétaux sont plantés, capables de surmonter des étés de plus en plus chauds.

À travers toute la métropole de Lyon, de nombreux arbres sont fragilisés par le réchauffement climatique. Depuis un an, le parc de Parilly est touché par une surmortalité de ses végétaux. 740 arbres ont déjà été abattus, soit 5 % d'un parc qui en compte 18 000.

500 arbres supplémentaires seront coupés prochainement, morts sur pied, dépérissant, ou présentant des blessures ou champignons qui peuvent entraîner une chute ou une casse. Cette surmortalité est également constatée à travers toute la France et les espèces traditionnelles comme les hêtres, charmes, érables, mélèzes... ne semblent plus adaptées au climat face à des étés de plus en plus chauds, secs et longs. Les pins sont aujourd'hui particulièrement touchés.

1 500 arbres, 2650 arbustes

Dans ce contexte, 500 arbres et 650 arbustes ont déjà été plantés en 2019. Un millier d'arbres et 2 000 arbustes le seront durant l'hiver 2019 / 2020. Les zones des Essarts, des entrées du parc et boulevard de Parilly seront revégétalisées en priorité, selon trois types de "palettes végétales" :

  • champêtre locale avec des ormes, sorbiers, noyers, pommiers sauvages, cornouillers, fusains...
  • méditerranéenne locale, qui ne craignent pas le gel et les étés secs comme les chênes pubescents, chênes verts, cytises, érables de Montpellier, frênes à fleurs filaires à larges feuilles, baguenaudier, arbres à perruque...
  • horticole, avec plus de fleurs : pistachiers, faux ormes de Sibérie, lavandes d’Afghanistan, céanothes...

Des mares, plantations de massifs, prairies, mise en place de tas de bois et de troncs morts vont être également installés pour favoriser la biodiversité sur la zone. L'ensemble de ces opérations sont effectuées avec les collèges de la Métropole dans le cadre d'activités de sensibilisation sur la question de réchauffement climatique.

Et si les parcs doivent faire face aujourd'hui à une mortalité importante, il en est de même pour les jardins des particuliers obligés eux aussi de s'adapter pour contribuer à conserver des poumons verts toujours plus menacés.

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