Avant les réquisitions de la procureure de la République, les parties civiles ont conclu leurs plaidoiries ce vendredi matin à Lyon.
Les avocats des parties civiles ont terminé leurs plaidoiries ce vendredi matin. C'est Me Sauvayre, qui défend Stéphane Hoarau, qui a conclu cette séquence. L'homme de robe a, à plusieurs reprises, fait part de sa propre foi. Une croyance un peu ébranlée par les affaires Preynat et Barbarin. “La faute majeure de Bernard Preynat, c'est qu'il a fragilisé, voire détruit, la conviction de certains catholiques. Un prêtre, quand on est croyant, c'est le lien entre Dieu et soi-même”, a déclaré l’avocat.
Difficile pour lui et son client d'accorder un pardon à Bernard Preynat. “Je ne vous aime pas, lui a-t-il lancé. Vous avez enfreint les plus élémentaires précautions que l'on doit avoir pour le corps d'un enfant. Il est un sanctuaire. Aujourd'hui comme il y a trente ans. Vous avez dit ici : “Je ne savais pas que c'était interdit par la loi.” Qui peut faire croire qu'à l'époque, masturber un enfant, lui imposer une fellation jusqu'à l’éjaculation, c'était acceptable sur le plan pénal ?”
Yves Sauvayre a pointé la “duplicité” d'un homme “célébrant l'eucharistie” et qui ne “pouvait pas ne pas penser que quelque temps avant il abusait un enfant”. Et de conclure : “S'il croit en Dieu, ce dont je ne suis pas sûr, il va falloir qu'il s'explique plus tard là-haut. Pour ces absolutions mensongères qu'il a reçues. Sans avocat cette fois-ci. Il va falloir rendre des comptes. Moi, j'y crois. Là, ses explications devront être plus fortes que ce qu'il a donné ici.” Le procès reprendra à 13 heures, par le réquisitoire de la procureure de la République.