Lyon vue du ciel © P Laplace

Il n'y a plus de trois étoiles Michelin à Lyon

Avec la rétrogradation de Paul Bocuse de trois à deux étoiles, Lyon semble ne plus compter de restaurant triple étoilé. Mais la réalité n'est pas tout à fait celle-ci.

Le guide Michelin qui a retiré une étoile à Paul Bocuse, c'est "la bible" (dixit Jérôme, son fils) qui retoque le pape. Le primat des gueules redevenait simple mortel, passant de trois étoiles à deux étoiles. In memoriam. Le conclave du "Rouge", réunion ultra secrète des "inspecteurs" Bibendum, en avait décidé ainsi. Non habemus papam. Urbi et orbi. Lyon comptait donc un trois-étoiles depuis 1965.

Mais si on s'attache à Lyon intra-muros, il n'y a, en réalité, plus de restaurant trois étoiles... depuis 1939. Il s'agissait de la Mère Brazier, rue royale. En 1933, Eugénie Brazier rafle deux fois trois étoiles rue royale (Lyon 1er) et au col de la Luère (à 715 mètres d'altitude, aux confins des communes de Pollionnay et Saint-Pierre-la-Palud). Elle la perd, six ans plus tard, en 1939 rue Royale (et au col de la Luère). Elle ne la retrouvera jamais à Lyon.

Quant au col de la Luère, c'est un vrai "grand hui" culinaire :

· 1933 : entrée de la Mère Brazier (rue royale col de la Luère)
· 1939 : sortie de la Mère Brazier au col de la Luère et à Lyon
· 1951 : entrée de la Mère Brazier au col de la Luère
("en raison de difficultés d’approvisionnement, la classification trois étoiles ne reviendra qu'en 1951 avec 7 restaurants – dont 3 à Paris – au sommet" peut-on lire dans l’ouvrage "Trois étoiles au Michelin", de Jean-François Mesplède
· 1959 : sortie de la Mère Brazier au col de la Luère
· 1963 : entrée de la Mère Brazier au col de la Luère
· 1968 : perte définitive de la 3e étoile de la Mère Brazier au col de la Luère

 

Lyon : Paul Bocuse perd sa troisième étoile au guide Michelin (officiel)

 

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