Début décembre, un homme à vélo est mort à Caluire-et-Cuire au carrefour de la grande rue de Saint-Clair et de la Montée des Soldats. En hommage, les cyclistes ont installé deux "vélos fantômes" qui ont été enlevés à chaque fois. Dans un bras de fer avec la mairie, ils prévoient de réaliser un nouveau mémorial ce samedi 22 février.
En décembre, un cycliste était tué par un conducteur de camion à Caluire-et-Cuire, au carrefour de la grande Rue de Saint Clair, de la route de Strasbourg, de la Montée des Soldats et du Pont Raymond Poincaré.
À cet endroit, si une centaine d'usagers vélo passent tous les jours en heure de pointe, il n'y a aucun aménagement cyclable. Ce carrefour est considéré comme l'un des points noirs de l'agglomération de Lyon, "un verrou des mobilités pour le plateau nord", selon La Ville à Vélo.
Deux vélos fantômes qui ont disparu
Sans distinction d'étiquettes politiques, plusieurs cyclistes avaient émis l'envie de rendre un hommage à l'homme décédé en décembre. Comme cela est souvent la tradition dans d'autres pays, un vélo blanc, "ghost bike" a été installé sur un côté du carrefour. Rapidement, ce "vélo fantôme" a disparu, sans que l'on en connaisse les raisons.
Un autre a été placé le 31 janvier, cette fois-ci enlevé par la police municipale. Contactée par Lyon Capitale, la ville de Caluire, dont le maire est Philippe Cochet, invoquait des "raisons de sécurité" (lire ici). Cependant, cette action de la mairie a attiré un peu plus l'attention sur la dangerosité du carrefour, tout en renforçant l'envie de certains de se mobiliser.
Une nouvelle opération
Dans ce contexte, les cyclistes organisent une manifestation ce samedi 22 février à 14 heures, à la jonction de la grande rue de Saint-Clair et de la Montée des Soldats. À cette occasion, ils placeront un nouveau "vélo fantôme", sur le côté "moins visible, mais sans risque".
Quant à l'explication de la ville sur des raisons de sécurité, les usagers vélo ont commencé à préparer un dossier regroupant de nombreuses photos de véhicules stationnés illégalement sur le secteur, sans qu'ils ne soient retirés ou verbalisés.
Le bras de fer pourrait continuer bien après les élections. Car si certains y ont vu, à tort, un élément de la campagne électorale en court, la diversité des profils mobilisés témoigne aujourd'hui du fort besoin d'infrastructures sur ce nœud majeur.