Jean-Paul Bret et Cédric Van Styvendael.
Cédric Van Styvendael, le maire de Villeurbanne.

Le PS a tenu bon dans ses bastions de la métropole de Lyon

Menacé par les écologistes à Villeurbanne, le PS a tenu bon à Villeurbanne. Les maires sortants socialistes de la métropole devraient être réélus en juin prochain, mais le parti va perdre de nombreux élus au conseil métropolitain.

Le socialisme municipal a globalement bien endigué les assauts combinés d’En Marche, des Républicains et des écologistes. À Villeurbanne, la liste de Cédric Van Styvandael arrive en tête d’un premier tour transformé en primaire de la gauche plurielle. Le dauphin de Jean-Paul Bret a remporté son duel avec Béatrice Vessiller et dès le soir du premier tour, les socialistes et les écologistes ont travaillé à un rapprochement en vue du deuxième tour. Les discussions ont été mises en sommeil, comme la campagne, mais un accord semblait proche. “J’ai bon espoir. Je souhaite que l’on arrive à trouver un accord dans un délai rapide même si le dépôt des listes a été repoussé de six semaines. Le score est clair comme la volonté de travailler ensemble”, pointe Cédric Van Styvandael. Le candidat PS respire mieux depuis dimanche soir, débarrassé de la pression qui l’accompagnait tout au long de la campagne : conserver un bastion socialiste depuis la Libération. Les écologistes étaient, en effet, donnés gagnants. Et ils ont peut-être péché par excès de confiance. En janvier, Yannick Jadot considérait la ville comme gagnée pour Béatrice Vessiller. “Je me suis fait tellement de frayeur que tant qu’on ne sera pas le 21 juin, je reste prudent”, explique aujourd’hui Cédric Van Styvandael. Ses bons scores du premier tour, il les attribue en grande partie à l’union de la gauche réalisée fin novembre (une alliance avec les Insoumis et les communistes) ainsi qu’au soutien de Jean-Paul Bret. “Rien ne nous a été épargné dans cette campagne. Tout le monde nous perdait. Il n’y en avait que pour la vague verte. Certains doutaient que nous puissions sauver le bastion. Cela donne une saveur particulière aux résultats du premier tour”, biche Cédric Van Styvandael.

Bron résiste aussi

Il n’y a pas qu’à Villeurbanne que les socialistes tremblaient. À Bron, Jean-Michel Longueval ressentait la même pression. Il avait pris la suite d’Annie Guillemot en cours de mandat. Avec 42,61% des suffrages, il est en ballottage favorable. Tout comme Hélène Geoffroy à Vaulx-en-Velin. Au soir du second tour, dans de longues semaines, le PS pourrait avoir maintenu ses positions. Sauf à Lyon où le contingent d’élus devrait sévèrement se restreindre. Sandrine Runel, la cheffe de file, n’a recueilli que 7% des suffrages. Leur sort est désormais entre les mains des écologistes qui ont confirmé vouloir s’allier avec les listes de la gauche unie à Lyon et dans de nombreuses circonscriptions métropolitaines. De quoi assurer au PS de garder une quinzaine d’élus selon leurs projections.

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