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Pollution à Lyon : à quel point respire-t-on mieux depuis le confinement ?

Deux semaines après la mise en place des mesures de confinement pour lutter contre le coronavirus, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes vient de livrer un premier bilan des effets de cette mesure sur la pollution.

Atmo Auvergne-Rhône-Alpes vient de livrer son premier bilan de la pollution à Lyon après un peu plus de deux semaines de confinement. Force est de constater que la mise en place de ces mesures a fortement réduit la circulation (jusqu'à 70%).

Pour autant quels effets a-t-on pu déjà enregistrer sur la pollution ?

© ATMO

Premier constat d'après Atmo, les niveaux de pollution aux abords des voiries sont en nette diminution depuis deux semaines. “La comparaison des concentrations de dioxyde d'azote (NO2), polluant majoritairement émis par le trafic routier, de la seconde quinzaine de mars 2020 avec celles des mois de mars des 5 années précédentes, met en évidence une baisse considérable et sans ambiguïté, qui s'amplifie à compter de la deuxième semaine de confinement”, écrit l'agence. La diminution peut atteindre jusqu'à 80% en bord de route et 70% en milieu urbain. À noter que le dioxyde d’azote est un polluant à impact sanitaire avéré et qui vaut à la France une situation de contentieux en raison du non-respect de la norme en air ambiant, notamment dans plusieurs territoires de notre région.

Les particules fines en légère baisse

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Second constat, les concentrations de particules PM10 et PM2.5 affichent des baisses beaucoup moins spectaculaires que le dioxyde d'azote. En effet en bordure de voiries on note une diminution moyenne de 10%. “En revanche, la tendance est beaucoup plus difficile à établir pour les particules fines en milieu urbain sous influences multiples, analyse Atmo. Pour quelques journées, une baisse peut se faire ressentir, mais sur l’ensemble des deux semaines, on observe plutôt une progression. Cela s’explique notamment par le fait que les particules proviennent de multiples sources : trafic routier, activités économiques, chauffage, pratiques agricoles (notamment épandages d’engrais), brûlage de végétaux à l’air libre ou de paraffine pour protéger vignes et vergers du gel, et enfin imports de particules désertiques ou d’autres régions”.

Quel enseignements ?

En conclusion de son étude, l'agence régionale de la qualité de l'air estime que “la situation actuelle indique clairement qu’il est possible d’améliorer significativement la qualité de l’air si l’on parvient à une mobilisation massive de la population”. Cependant, ces résultats, et notamment la faible baisse des particules fines, “montrent aussi la diversité des sources et des polluants”. L'amélioration de la qualité de l'air passera donc forcément par la mise ne place de politiques publiques agissant “sur différents fronts à la fois (chauffage, agriculture, transport, industrie) et pas seulement sur la mobilité”, poursuit Atmo.

Et de conclure  : “C’est donc un enseignement pour Atmo Auvergne-Rhône-Alpes qui souhaite le partager et ainsi pousser chacun, individu ou acteur public, à prendre ses responsabilités pour glisser vers des modes de vie plus durables. C’est à cette condition qu’une amélioration continue de la qualité de l’air pourra être appréciée. ”

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