Les signalements pour violences conjugales ont augmenté d’un tiers depuis le début du confinement. Le parquet de Lyon en a fait une priorité, avec une réponse pénale sévère à la clé.
En tête à tête avec leur tortionnaire. Depuis le confinement, les femmes battues se retrouvent coincées avec leur conjoint violent. Au point que l’ONU lance une alerte, le 6 avril, par la voix de son secrétaire général, le Portugais António Guterres : "De nombreuses femmes et jeunes filles se retrouvent particulièrement exposées à la violence précisément là où elles devraient en être protégées : dans leur propre foyer." À Lyon, ce type d’affaires occupe une large majorité des comparutions immédiates, les seules audiences maintenues depuis le 16 mars. Le parquet en a fait une priorité voilà plusieurs mois, suivant la politique pénale nationale, et la maintient malgré une activité correctionnelle très réduite. Avec des réquisitions et des sanctions sévères à la clé, alors que beaucoup d’hommes sont jugés en état de récidive légale, sur fond de relations toxiques ou alcooliques, souvent. Des prévenus parfois très jeunes, systématiquement placés en détention provisoire.Il vous reste 73 % de l'article à lire.
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