Masque de la ville de Lyon

Coronavirus : méfiez-vous des masques beaux mais parfois inefficaces

Si les masques "torchons" de la ville de Lyon ont fait parler d'eux, notamment à cause de leur design, ils ne doivent pas faire oublier l'apparition de masques en tissu plus beaux, mais parfois inefficaces.

Il n'aura pas fallu longtemps à certains fabricants pour proposer des collections complètes de masques en tissu. Ces derniers sont parfois bien plus beaux que ceux proposés par les villes. Mais si l'aspect des masques "torchons" de la ville de Lyon ont fait grincer quelques dents, la capacité de filtration de leur tissu a été testée et reconnue. De même, ils sont accompagnés d'une notice à suivre et du nombre de lavages qu'ils peuvent subir avant de perdre leur efficacité.

A contrario, certains masques "design" ne bénéficient parfois d'aucune certification, voire sont potentiellement inefficaces. Certaines plateformes de vente annoncent la couleur dès leur condition générale de vente et se déchargent de toute responsabilité. Le site Redbubble a ainsi choisi de publier un avertissement clair : "Les masques ne sont pas conçus ni destinés à prévenir, atténuer, traiter ou guérir une maladie ou un état de santé, y compris le COVID-19/Coronavirus. Les masques sont uniquement destinés à un usage strictement personnel. L'utilisation des masques est à vos propres risques. Ils ne sont pas stériles et ne sont pas destinés à être utilisés en milieu clinique. Ces masques ne sont ni des dispositifs médicaux (tels que les masques chirurgicaux, les équipements de protection individuels ou les respirateurs filtrants) ni des masques alternatifs / grand public. Les masques n’ont fait l'objet d'aucune certification ou homologation, et ne respectent aucune norme spécifique. Redbubble décline expressément toute responsabilité quant au fait que ces masques préviennent l'infection ou la transmission de virus ou de maladies".

Le risque du "dropshipping" 

Par ailleurs, des vendeurs pratiquent le "dropshipping". Cette technique consiste à servir d'intermédiaire entre un acheteur et une plateforme de vente, sans avoir le produit en stock. Par exemple, l'acheteur va acheter un masque sur un site internet. Un responsable de ce dernier va alors commander le masque sur une plateforme tierce et le faire livrer directement à l'adresse de l'acheteur. Il s'octroie au passage une belle commission (avec parfois des prix fois 2, voire fois 5 par rapport à une commande directe). Problème, l'acheteur ne le sait pas forcément, et si dans un premier temps, il pense passer par une boutique en France, il recevra un colis souvent de l'étranger, notamment de Chine. Avec ce genre de technique, difficile de connaître la qualité du masque tissu reçu, les tests subis et si les normes en vigueur dans l'hexagone ont été respectées. 

Le plus simple pour acheter un masque grand public reste de se tourner vers des modèles aux normes "AFNOR", "filtration garantie" qui comportent une pastille indiquant le nombre de lavages minimum. Deux catégories existent : la numéro 2 qui garantit une capacité de filtration supérieure à 70 % des particules de 3 microns et numéro 1 : supérieure à 90 % de filtration. Bonne nouvelle, des modèles "design" commencent à arriver, avec des garanties sur leur efficacité. En attendant, même "moche", un masque testé protégera plus que certains masques "accessoire de mode" non garantis. 

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