Dans l'agglomération de Lyon, les sociétés Trajet-Aunde annoncent avoir inventé un tissu désinfectant et décontaminant capable d'éliminer un large spectre de virus dont le coronavirus Sars-COV-2. Cinéma, transports en commun, hôpitaux... les débouchés ne manquent pas et ce traitement pourrait être appliqué à d'autres supports.
Installées à Caluire-et-Cuire dans l'agglomération de Lyon et en Espagne, les entreprises Trajet et Aunde viennent d'annoncer avoir "développé des textiles révolutionnaires désinfectants et décontaminants, capables d’auto-éliminer la charge virale, notamment celle liée au coronavirus".
"Plus besoin de laver ou de désinfecter le tissu entre 2 utilisations par 2 individus différents : après une minute, le tissu a de lui-même éliminé quasiment l’intégralité (plus de 99.99%) de la charge virale, ce qui réduit quasiment à néant le risque de transmission du virus d’une personne à l’autre", précise l'entreprise. Le tissu garderait ses propriétés désinfectantes jusqu'à 50 lavages, tout en nécessitant d'être moins souvent lavés, car auto-nettoyant, anti-tâche et imperméable.
"Au départ, nous avions lancé ce produit pour des raisons écologiques, nous ne voulions plus que nos clients utilisent des produits chimiques pour nettoyer. On s'est rendu compte qu'avec la photocatalyse grâce aux UV, les matières organiques étaient rapidement oxydées, ce qui détruit virus et bactéries", explique Jérôme Blanc de Trajet.
Des velours commercialisés par l'entreprise ont déjà reçu ce traitement, et équiperont notamment des sièges de transport en commun. Trajet-Aunde vont décliner leurs tissus pour les cinémas, hôpitaux, établissements scolaires et plus largement tout les lieux qui peuvent accueillir du public. D'autres supports vont recevoir le traitement comme des toiles ou voilages.
Les entreprises travaillent également sur d'autres matériaux qui pourraient équiper les barres de maintien dans les transports en commun ou toutes zones potentiellement en contact avec les virus et bactéries. "Notre objectif, c'est que tout un bus ou un métro puisse être traité et protéger ainsi les voyageurs", confie Jérôme Blanc de Trajet.