En 2019, la police des polices du Rhône a vu son nombre de saisines judiciaire augmenter de près de 15%. 44% des affaires concernent “les violences par personne dépositaire de l’autorité publique”.
Alors que les manifestations sur les violences policières se multiplient en France, le nombre d'enquêtes judiciaires de l'IGPN a fortement augmenté en 2019 révèle un rapport annuel d'activité de l'IGPN publié ce lundi par le ministère de l'Intérieur. À Lyon, les saisines judiciaires ont augmenté de 14,3 % en un an. Le nombre total d’enquêtes ouvertes à la délégation de IGPN à Lyon est en hausse de 5,6 % en 2019. Il était déjà en progression de 7,5 % l’année précédente. Ces hausses sont essentiellement dues au mouvement des “gilets jaunes” et à l'activité de “maintien de l'ordre”, écrit la police des polices.
Les infractions reprochées sont “les violences par personne dépositaire de l’autorité publique” (44 % des affaires), suivies par les enquêtes en recherche des circonstances de la mort ou des blessures (7,5 %), les vols (6,4 %), les détournements de finalités des fichiers de police (4,3 %), la corruption (4,3 %) et les violations du secret professionnel (3,2 %).
Concernant les sanctions, le rapport indique que “s’agissant des enquêtes administratives prédisciplinaires, les 19 affaires clôturées ont donné lieu à 7 propositions de classement, 6 propositions d’avertissement, 10 propositions de blâme, 7 propositions de renvoi devant le conseil de discipline et 1 proposition de mesure alternative aux poursuites disciplinaires”. L'IGPN de Lyon compte entre cinq et sept enquêteurs pour toute la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Dans une enquête publiée fin mai, nos confrères de Médiacité avaient révélé que lors d'une vingtaine de rassemblements de Gilets jaunes entre décembre 2019 et mars 2020, au moins 64 personnes avaient été blessées par l'intervention des forces de l'ordre.