Depuis le printemps, de nombreuses personnes sautent dans le Rhône à Lyon et les interventions des pompiers connaissent une augmentation exponentielle.
Lyon, un lundi après-midi, le bateau des pompiers fait des aller-retour sur le Rhône. Ils se relaieront jusqu'à la fin de l'été avec les policiers. À bord, les secours sont prêts à intervenir si quelqu'un est à l'eau. En temps normal, entre le début du printemps et celui de l'été, les pompiers interviennent une dizaine de fois pour sauver des gens dans le Rhône. En 2020, on compte déjà une trentaine d'opérations et la tendance n'est clairement pas à la baisse.
Un nouveau jeu mortel
Tentatives de suicide, paris, chutes accidentelles… les raisons des interventions sont diverses en temps normal, mais depuis l'arrivée des beaux jours, les pompiers font face à une hausse des personnes qui se baignent dans le fleuve ou tentent des plongeons alors que cela est formellement interdit. "Ce nouveau jeu mortel qui mobilise des équipes d'une vingtaine de personnes pendant plusieurs heures", selon les termes d'un sauveteur, n'amuse pas les pompiers et policiers mobilisés à chaque fois.
Des plongeons depuis le pont Raymond Barre
Pour la seule journée de vendredi, une demi-douzaine d'interventions pour récupérer des personnes ou les retrouver ont été recensées à Lyon. À Décines, un jeune homme de 16 ans qui a sauté dans le fleuve "pour s'amuser". Il a été retrouvé mort quelques heures plus tard (lire ici).
La fermeture des piscines à cause de la crise du coronavirus COVID-19 n'aurait pas arrangé la situation. Cependant, déjà en 2019, certains avaient pris l'habitude de plonger depuis le pont Raymond Barre juste en face du musée des Confluences. Cette situation s'est répétée à nouveau à plusieurs reprises dès l'arrivée de la vague de chaleur fin juin 2020. "Une dizaine de jeunes plongeaient dans le Rhône à Confluence, un soir de la semaine dernière", confie un policier, "c'est de l'inconscience".
S'il est calme en apparence, le Rhône n'en demeure pas moins un piège mortel à la profondeur souvent difficile à évaluer notamment sous les ponts. L'été, son débit peut dépasser les 600 m3 par seconde, ne laissant aucune chance à une personne qui se ferait emporter. Sous sa surface, il charrie de nombreux débris invisibles pour les plongeurs avant qu'ils ne les percutent. Plantes voire arbres arrachés par la puissance du fleuve, films plastiques comme des bâches agricoles, les débris dangereux ne manquent pas, renforçant les risques pour tous ceux qui braveraient les interdictions.
À Lyon et Villeurbanne, trois arrêtés municipaux datant de 2001, 2005 et 2007 interdisent toute baignade dans le Rhône, dans la Saône, dans le canal de Jonage ainsi que dans les parcs de la Tête d’Or et celui de Gerland. Le plongeon dans ces eaux pour se rafraîchir ou épater ses amis prend parfois des allures de saut de la mort, sans retour en arrière possible.
Quelle bêtise, une "sélection naturelle" à laquelle on ne s'attendait pas.
Comme chaque année de nouveaux noyés dans le Rhône.
Inutile de mobiliser policiers et pompiers pour sauver des imbéciles, ce sont les mêmes qui se regroupent pour jouer au foot , se baladent sans masques en public. Caillassent lors des interventions.la collectivité n'a pas à assumer.
A quand la baignade au Rhône dans des bassins fermés et contrôlés ?
Cela évitera les noyades et allègera les files d'attente dans les piscines !