Le département du Rhône est en zone rouge renforcée depuis mercredi dernier. Ainsi, à partir de ce lundi, les bars doivent fermer à 22h, les salles de sport sont fermées. Combien y a-t-il de nouveaux cas ? Quelle est la situation à l'hôpital ? Le point ce lundi 28 septembre dans le Rhône.
Le virus continue de beaucoup circuler dans le département du Rhône. Le nombre de cas positifs ne cesse d'augmenter, chaque semaine, depuis début août. Mais dans les hôpitaux, la hausse est bien moins importante qu'au printemps, lors de la 1ère vague. Pour l'instant.
De plus en plus de cas positifs dans le Rhône
Sur plus de 39 000 tests en semaine 38 (entre le 14 et le 20 septembre) dans le seul département du Rhône, 3 862 se sont révélés positifs. C'est beaucoup. Le taux de positivité est de 10 % dans le département.
A titre de comparaison, ces dernières semaines :
- 241 cas positifs dans le Rhône (sur 15 117 tests) entre le 3 et le 9 août
- 557 cas positifs (sur 15 430 tests) entre le 10 et le 16 août
- 1216 cas positifs (sur 22 000 tests) entre le 17 et le 23 août
- 1687 cas positifs (sur 27 000 tests) entre le 24 et le 31 août
- 2518 cas positifs (sur 31 000 tests) entre le 31 août et le 6 septembre
- 3350 cas positifs (sur 37 000 tests) entre 7 septembre et le 13 septembre.
- Et donc 3862 cas positifs (sur 39006 tests) entre le 14 et le 20 septembre.
Ca ne cesse d'augmenter. Le virus circule de plus en plus à Lyon et dans le département.
Les taux d'incidence ne cesse d'augmenter
Le taux d'incidence, qu'est-ce que c'est ? Il détermine le nombre de cas positifs pour 100 000 habitants. C'est un bon reflet de la circulation du virus à l'instant t sur un territoire. Au-delà de 50, le département est placé en zone rouge, en zone de circulation active du virus.
Le taux d'incidence est de 206 pour 100 000 habitants dans le Rhône en semaine 38. Contre 174 la semaine précédente. Il est supérieur encore à Lyon et à Villeurbanne. Il est aussi très haut chez les personnes âgées, qui sont, on le sait, les personnes les plus touchées par les formes graves.
A l'hôpital, une hausse limitée
Dans les hôpitaux du Rhône, on est encore loin des chiffres alarmants de mars-avril. Il y a ce lundi matin 28 septembre 61 personnes en réanimation des suites du covid-19. A titre de comparaison, il y avait 28 personnes "en réa" le 7 septembre, 44 le 14 septembre, et 57 le jeudi 17 septembre. Depuis 10 jours, la hausse est limitée et contenue malgré l'explosion du nombre de nouveaux cas dans le département.
Des chiffres rassurants ? Avec la nette hausse du nombre de nouveaux cas dans le département, il faudra voir si cela se répercute dans 1, 2, 3 semaines dans les hôpitaux du département. A suivre donc. Pas de catastrophisme. Mais de la prudence et de la vigilance.
Les bars de la Métropole doivent fermer à 22h
La Métropole de Lyon étant en zone rouge renforcée, les bars de la Métropole doivent fermer dès ce lundi à 22h. Pour une durée, pour l'instant de 15 jours. Les salles de sport doivent aussi fermer totalement pour 15 jours. Pour le moment.
Pour l'instant, Lyon et la Métropole de Lyon ne sont pas dans la situation de Marseille où tous les bars et restaurants doivent fermer pendant une semaine.
Lire aussi : Coronavirus : à Lyon, imbroglio et incompréhension autour de la fermeture des bars
10% de porteurs du covid sur 39 000 tests !
C'etait 5% de porteurs il y a un mois .... et sur 22 000 tests
On a deux fois plus de porteurs de covid mi septembre que mi août ... !
Ça serait intéressant d'extrapoler le nombre de porteurs mi mars à partir des chiffres de septembre... Ce nombre de contaminés à mi mars devait être absolument considérable (15% ? 20% ?)
Au total , depuis le début de l'année, il est envisageable que près de 10% de la population ai déjà été contaminé.
A l’époque (en mars , il y a 6 mois) personne connaissait la réalité de la contamination (en tout cas bien moins qu'aujourd'hui) , grâce à la stratégie du : "on ne teste pas, c'est inutile, le virus circule" défendue par nos dirigeants (qui cherchaient surtout à se voiler la face et à faire bonne figure pour masquer leur absence totale d'efficacité à obtenir des tests, à l'époque. Stratégie qui a enlevé de l'efficacité de planification et d'organisation dans les hôpitaux, entraînant de fait pas mal de grabuge en avril)
Note positive, même si les dirigeants ont été de facto mauvais en mars, la planification et l'organisation des hôpitaux est bien meilleure aujourd'hui (plan blanc déclenché en prévision d'une hausse des malades , prévision impossible à faire sans tests), ce qui laisse à penser une mortalité au mois d'octobre nettement plus faible qu'en avril .