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La vérité du cardinal Barbarin

Dans En mon âme et conscience (Plon), le cardinal Philippe Barbarin, ancien archevêque du diocèse de Lyon, revient sur son rôle dans l’affaire Preynat, du nom du prêtre condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Lyon pour agressions sexuelles sur mineurs. Les paroles profondes d’un homme, visiblement meurtri et empreint de vérité, une puissante profession de foi pour aider chacun à (re)trouver son chemin et sa paix intérieure.

“Grâce à Dieu, les faits sont prescrits.” Le 15 mars 2016, en marge de la Conférence des évêques de France à Lourdes, l’archevêque de Lyon, Philippe Barbarin, déclenche une tempête face à la presse. Un mois après le dépôt de plainte de deux victimes du père Preynat contre le cardinal pour “non-dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs” et “omission de porter secours”, la phrase, maladroite et déplorable, fait l’effet d’une bombe. Quand bien même l’archevêque reconnut dans la foulée son “erreur de langage”, le mal est fait. Le commun des mortels entend “heureusement, les faits sont prescrits”. La phrase est calibrée pour la reprise médiatique.

“Scalp”

Dans son “témoignage” pour “dire” et “rétablir la vérité des faits”, un livre de 300 pages publié dans le plus grand secret chez Plon – dont les droits d’auteur seront reversés aux victimes du père Preynat –, le cardinal s’explique : “Grâce à Dieu est une expression qui vient habituellement sur mes lèvres, presque de manière automatique, mais là, évidemment, elle est complètement déplacée!”

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