Photo d’illustration, hôpital de la Croix-Rousse, JEFF PACHOUD / AFP

Coronavirus : à Lyon, déprogrammation de toutes les opérations "non urgentes" ces 15 prochains jours

La situation se dégrade fortement dans les hôpitaux de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Le risque de saturation est réel. Ainsi, l'ARS demande aux établissements de santé publics et privés du Rhône, de la Loire et de l'Isère de déprogrammer toutes les activités opératoires et interventionnelles non urgentes dès lundi (19 octobre) et pour 15 jours.

La situation se dégrade dans les hôpitaux de la région. Fortement.

"L’intensification de la circulation du virus de la Covid-19 dans la région impacte fortement l’offre de soins tant dans les services d’hospitalisation conventionnelle que ceux de réanimation et soins intensifs. Le risque de saturation de ces services est désormais réel à court terme", explique l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes.

90% des lits de réanimation sont occupés dans la région

37% des lits actuellement disponibles sur l’ensemble de la région sont occupés par des patients atteints de Covid-19 et 50% par des patients atteints d’une autre pathologie.
Ainsi, près de 90% des lits de réanimation aujourd’hui « armés » sont occupés.

De nombreux patients covid-19 sont attendus dans les prochains jours. Les capacités d'accueil vont donc être augmentées.

Jusqu'à 1300 lits de "réa" possibles dans la région

"L’ARS Auvergne-Rhône-Alpes a demandé ce jour à tous les établissements de santé publics et privés des territoires hospitaliers « Loire », « Rhône-nord Isère » et « Alpes Dauphiné », de procéder, dès ce lundi 19 octobre et pour 15 jours, à la déprogrammation de toutes les activités opératoires et interventionnelles non urgentes et sans préjudice de perte de chance avérée à court terme pour les patients", poursuit l'ARS. En résumé, tous les établissements du Rhône, de la Loire et de l'Isère.

"Actuellement, 671 lits de réanimation sont ouverts dans la région contre 559 habituellement avec une possibilité d’armer jusqu’à 1 300 lits mais qui supposerait une déprogrammation complète des activités au profit de la Covid-19, ce qui n’est pas envisagé aujourd’hui ni souhaitable", précise l'ARS.

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