La situation est très préoccupante en France, et notamment dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. De nombreux médecins plaident pour le reconfinement, alors qu'Emmanuel Macron va prendre la parole ce mercredi soir à 20h.
"Le couvre-feu n'a pas donné tous les résultats que l'on pouvait attendre, il faut en tirer très vite les conclusions et prendre des mesures radicales", explique ce mercredi sur France Inter le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Frédéric Valletoux.
Il appelle à un "reconfinement total". "On ne veut pas voir des images de sélection de patients qu'on ne peut pas prendre parce qu'on n'a plus la capacité de le faire", a-t-il insisté.
A Lyon, où la situation est alarmante (lire ici), de nombreux médécins plaident aussi pour un reconfinement au plus vite.
"On ne veut pas voir des images de sélection de patients"
Philippe Juvin, chef des urgences de l'hôpital parisien Georges-Pompidou, estime lui aussi ce mercredi qu'un reconfinement est inévitable. Cette décision, "il faut la prendre, c'est certain, estime-t-il sur RTL. "On est sur une courbe (de contaminations) assez rapidement ascendante et c'est pour ça il faut prendre des mesures maintenant parce qu'on risque de les prendre trop tard si on attendait par exemple huit jours", a-t-il poursuivi, pointant "un taux de remplissage important des services de réanimation, avec un risque, s'il n'y avait pas de mesures fortes, de submersion du système de santé".
Ce confinement devrait être moins strict qu'au printemps. "Il faut que l'économie mais aussi la société continuent à fonctionner. Il y a une balance à trouver, il faut mettre la jauge au bon niveau, c'est une balance entre un coût et un bénéfice", poursuit Juvin. Ainsi, les écoles et les collèges devraient rester ouverts.
Réponse, ce mercredi soir à 20h, lors du discours d'Emmanuel Macron. Lyon Capitale vous proposera de le suivre en direct.
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Concernant la sélection des patients, il ne faut pas mentir aux gens, le grand public peut accepter et savoir qu'elle a TOUJOURS existé dans au moins un service de l'hôpital : la réanimation.
Depuis toujours, quand il faut prioriser pour des questions de matériels ou de personnel la prise en charge d'un patient plutôt qu'un autre, les responsables de réanimations font le choix en leur âme et conscience.
Et le choix est technique , sur la base des chances de survie à moyen long terme. Entre une personne de 80 ans polypathologiques et une autre de 70 à priori moins malade, le plus vieux passe en dessous de la pile.
Ce qui m'étonne , c'est que les médecins et les responsables politiques pensent que le grand public dans l'acceptation la plus bas de gamme dans sa capacité de compréhension des réalités de la vie, n'accepterait pas, moyennant des explications simples de cette réalité, d'assumer cet état de fait de la sélection.
Alors pourquoi l'article laisse entendre que le grand public croirait que tout le monde est tout le temps à la même enseigne en entrant à l'hôpital puisque la réalité est factuellement différente ?
Idem pour les médecins, sachant encore une fois que la sélection existe "en temps normal" , en réa, pourquoi se sentent ils obliger de tenir ce discours dans ce contexte franchement plus atypique et compliqué d'épidémie sévère ?
La même question se pose quand à la réalité de l'âge des personnes qui entrent à l'hôpital et celles qui entrent en réa : pourquoi ne pas clairement protéger les personnes à risque en appliquant spécifiquement pour elles, la seule protection efficace connue : le confinement de ces personnes à la maison. Peut être à cause du constat que les personnes au plus bas niveau de vie sont aussi les plus touchées du fait de la vie sous le même toit des grands parents, parents et petits enfants, avec des familles nombreuses et une faible rigueur d'application des mesures d' hygiène ....
D'une, le problème du choix ne se pose QUE lorsque l'hôpital manque de matériel.
Or cette situation n'arrive qu'avec des événements comme le COVID.
Si vous avez des contre-exemples, n'hésitez pas à les donner.
Deux, le serment d''Hippocrate interdit aux médecins de ne pas soigner des patients.
Avoir à choisir est donc contraire à ce serment.
Sauf que les malades en réa ont besoin aussi et même surtout d'humains.
De mémoire 4 personnes par malade.
S'il n'y avait qu'un problème de matériel, ce serait trop beau.
Qui a dit le contraire ?
Et pour votre contre exemple ? Vous en avez un ?
5.500 lits de réa. en France
28.500 lits de réa. en Allemagne
Et ce serait nous les irresponsables parce qu'on marche dans une rue vide sans masque ?!?