Un professeur du collège des Battières, dans le 5e arrondissement de Lyon, a été pris à partie début novembre par un parent d'élève après un cours et des propos sur la laïcité, quelques jours après l'assassinat de Samuel Paty. Dans le même collège où avait débuté l'enseignant décapité. Le professeur a lui décidé de changer de métier.
Les professeurs du collège des Battières, dans le 5e arrondissement de Lyon, étaient en grève lundi 4 et mardi 5 janvier. Ils réclamaient un "acte fort" des autorités après la prise à prise à partie d'un professeur du collège début novembre. "Début novembre, un professeur d’Histoire-Géographie du collège Les Battières de Lyon 5 a été pris à partie par un parent d’élève qui l’accusait d'avoir tenu en classe des propos islamophobes", a confirmé le rectorat de Lyon mardi soir.
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Choqué, le professeur a ensuite été en arrêt maladie. Il a aussi porté plainte au commissariat. Un des enfants du parent d'élève est ensuite venu avec une arme blanche au collège, juste avant les vacances scolaires de Noël. "On ne peut pas redemander sa réintégration car lui ne veut plus. Il a été trop malmené dans cette histoire. Ce qu'on aimerait, c'est que cette famille soit reçue au rectorat, recadrée et peut-être changée d'établissement", nous expliquait une professeure du collège, gréviste, lundi. Ce collège, dans le 5e arrondissement de Lyon, est aussi le collège où Samuel Paty a débuté sa carrière de professeur. Samuel Paty a été professeur stagiaire aux Battières (lire ici).
Le même collège où Samuel Paty avait commencé sa carrière
"Le jour même (début novembre), le rectorat a été informé des faits et a déclenché le protocole d’accompagnement et de suivi pour les personnels victimes d’agression. Le recteur a adressé personnellement un courrier de soutien à l’enseignant. Le Rectorat a mis en œuvre des mesures de soutien du professeur et recherché une médiation avec le parent d’élève. L’enseignant a ainsi pu bénéficier d’un accompagnement tant par le service des ressources humaines, que par la médecine de prévention. Le rectorat a accordé très rapidement la protection juridique fonctionnelle au professeur. Le rectorat s’est également associé à la plainte pour diffamation du professeur contre le parent d’élève déposée le 13 novembre dernier", explique de son côté le rectorat.
Un temps, le professeur a envisagé de changer d'établissement. D'après Le Progrès, il va changer de métier. "Il a aujourd'hui choisi de changer de voie", précise le quotidien régional ce mercredi. "Le professeur ayant également envisagé l’idée d’une reconversion, le rectorat lui a proposé un accompagnement dans cette voie", conclut le rectorat.
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Il a raison, il tient à sa tête. On sait où se situe le fascisme.
Le rectorat a tout de même fait quelque chose (même si un peu mollement), mais qu'à fait la police pour cette famille?
C'est dingue quand même, je n'ai même pas 60 ans et à mon époque c'est l'élève qui changeait d'établissement ... pas le prof ! tout part en cou...e dans notre pays, non ?
Éducation nationale ou le culte du pas de vague...
Sans la médiatisation de cette affaire, ce pauvre prof n'aurait eu aucun soutient du rectorat.
A la vérité, il ne s'est rien passé hormis une interpellation un peu vive de l'enseignant par le parent d'élève. Il n'y a eu ni insulte, ni menace, raison pour laquelle la plainte déposée avec l'appui du rectorat a été classée sans suite par la justice. Les professeurs grévistes ont surréagi de manière émotionnelle, un comble pour des personnes supposées enseigner la raison. Tout cela aurait pu être réglé tranquillement comme nombre de petits conflits de toutes sortes qui émaillent la vie des collèges
Au final, beaucoup de bruit pour pas grand chose avec une corporation enseignante qui n'en sort pas grandie mais n'en finit pas au contraire de se ridiculiser.
Rien passé... une interpellation une peu vive? Se faire traiter d’islamophobe quand on est un professeur à l’écoute des élèves et des familles, voir, qu’un parent lui dise se qu’il a ou non le droit de dire dans ces cours. Et ça quelques jours après les événements de Samuel Paty, désolée mais il y a de quoi réagir. Avec en plus, la venue à l’école d’un des enfants de la famille avec une arme blanche. Même s’il ne s’en est pas servit, fallait-il attendre qu’il s’en serve pour qu’il y ait lieu de réagir?
Les professeurs ont bien fait de faire ces 2 jours de grève, je les soutient totalement et j’aimerais que cela serve de base pour fortifier notre collège (mon enfant y est scolarisé) mais aussi pour qu’à l’avenir des mesures plus fermes et rapides soient prises afin que la France ne perde pas un ou plusieurs autres enseignements comme ce professeur.
Il faut des actes forts pour préserver nos valeurs. Aujourd’hui, les professeurs sont mis en defaut, . Et après, on s’étonne qu’ils s’auto-censurent en faisant cours. Je les comprend meme si malheureusement c’est tout cela qui fera recalculer nos valeurs, mais sans soutient fort difficile de faire différemment.