Au Palais des sports de Gerland, transformé en centre de vaccination, la ville de Lyon et les autorités régionales de santé peuvent vacciner plus de 500 personnes, sur rendez-vous, par jour. Un chiffre qui pourrait monter, mais les doses manquent.
Au Palais des sports de Gerland, la nouvelle destination sanitaire du lieu a vocation à durer encore quelques mois. “La priorité, c’est notre santé. La campagne de vaccination va durer six mois. Le palais des sports va encore être dédié à la covid-19”, souligne Grégory Doucet, le maire de Lyon. Centre de dépistage de la covid-19 depuis que la deuxième vague a déferlé sur la métropole lyonnaise au début de l’automne, le palais des sports est devenu depuis quelques jours un centre de vaccination. Les deux activités cohabitent sur ce qui était la scène de la salle de sports et de spectacles.
Sur rendez-vous
Alors que la France vit sous couvre-feu et avec la menace toujours plus pressante d’une troisième vague et d’un reconfinement, le calme régnait au palais des sports ce mardi midi. À l’extérieur, aucune file d’attente ni pour les vaccins ni pour les tests PCR. La partie vaccinale accueille pourtant 550 personnes par jour soit l’équivalent de trois centres de vaccination. “Il n’y a pas peu de monde. Les choses sont bien organisées. Les gens viennent à l’heure donnée. L’administration du vaccin dure entre 30 et 40 minutes. Ce qui serait anormal, c’est d’avoir une file d’attente dehors”, prévient Jean-Yves Grall, directeur de l’Agence régionale de santé.
Contraint par la logistique
La stratégie vaccinale mise en place par les autorités sanitaires françaises avait initialement fait l’impasse sur les grands centres de vaccination au profit de la médecine de ville. Le défi logistique imposé par le vaccin Pfizzer a changé la donne. “Il y a toute une logistique liée à la caractéristique même du vaccin. Ce vaccin a une chaine de froid à tenir”, précise Jean-Yves Grall. Il doit en effet être conservé à -80° dans des supercongélateurs qui ne peuvent être ouverts que deux fois par jour.
Contraint par le nombre
Dans cette campagne de vaccination encore balbutiante, un nouveau défi émerge depuis quelques jours. “On craignait de ne pas avoir assez de gens qui voudraient se faire vacciner et aujourd’hui, nous redoutons de ne pas avoir assez de doses”, ironise Grégory Doucet. Le centre de vaccination de Gerland qui tourne autour des 500 vaccinations par jour aujourd’hui pourrait en effet monter en puissance au fil des semaines et tripler sa capacité. Si les doses arrivent.
Parlons vaccin
Si on veut arriver à une vaccination suffisante pour que fin septembre 2021 il n'y ait pas de énième vague épidémique il faut impérativement faire deux millions de vaccination par semaine à partir de début février
On en est très loin!
C'est évidemment un effort de longue durée pour arriver à vacciner (2 doses) une partie importante de la population pour atteindre ce que l'on appelle l'immunité collective.
Pour ce centre de Gerland même triplant et en passant à 1 500 / j soit au final 750 / j pour une vaccination complète. Il faudra des mois et des mois (et même plus) pour que 60% de la population soit vaccinée.
Espérons que les nouveaux vaccins seront moins contraignants et permettront de mettre en place d'autres solutions que ces centres
Tous les choix faits par les différents pays sont surement imparfaits mais il faut que nous fassions avec. Certains pays semblent avoir fait le pari que la livraison de vaccin sera illimitée et vaccine très vite pour la première injection mais seront contraint de ralentir la cadence dès que la seconde injection va débuter.
Comme pour le reste des mesures prises c'est à chacun de se responsabiliser pour que ça se passe le moins mal possible.