Source : Santé publique France

Coronavirus : un confinement le week-end ? Le point sur le virus ce lundi à Lyon et dans la région

Le Rhône a été placé en "surveillance renforcée" jeudi dernier. De nouvelles mesures pourraient être annoncées dès cette semaine. Un confinement le "week-end" fait partie des pistes. Pourtant, pour l'instant, à Lyon et dans la région, le nombre de nouveaux cas ne flambe pas. Pas comme en PACA, en Ile-de-France ou dans les Hauts-de-France. Décryptage ce lundi.

Vendredi, une réunion s'est tenue à la Préfecture du Rhône. Comme 19 autres départements français, le Rhône a été placé jeudi soir en "surveillance renforcée". Dans la région, la Drôme est également dans ce cas. Car la situation sanitaire s'est "dégradée", dixit le Premier Ministre, Jean Castex.

Le Premier ministre a demande aux Préfets des départements concernés, dont celui du Rhône, de concerter les élus locaux et d'envisager "des mesures de freinage proches de celles mises en place à Nice et Dunkerque". A Nice et à Dunkerque, un confinement a été acté lors de deux week-ends. "Nous ferons un point au terme de ces concertations la semaine prochaine et nous déciderons alors, si et seulement si la situation continue de se dégrader, de prendre des mesures renforcées qui entreront en vigueur à compter du week-end du 6 mars", a ajouté le Premier ministre.

Vers un reconfinement le week-end à Lyon ?

Le maire de Lyon, Grégory Doucet, le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, étaient notamment présents vendredi à la réunion à la Préfecture. Le maire de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, aussi. "L'enjeu, c'est d'éviter un reconfinement total", a expliqué ce lundi matin sur BFM Lyon le maire de Villeurbanne. Va-t-on vers un reconfinement le week-end ? "Vendredi, c'est ce qui était présenté. Je pense que d'ici deux à trois-jours, il y aura une nouvelle rencontre avec un certain nombre d'annonces. Vendredi, je n'ai pas vu de divergences sur les positions des uns et des autres", a poursuivi le maire de Villeurbanne, tout en ayant bien conscience qu'il faut "travailler à l'acceptabilité de cela".

"Je préfère le confinement partiel au confinement local. Le confinement le week-end n'est pas une mesure enthousiasmante pour toutes celles et ceux qui passent la semaine à travailler... Si on peut éviter le reconfinement, il faut faire tout ce qui est possible", a-t-il ajouté.

Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, était à Lyon et à Saint-Fons vendredi : "on engage des discussions avec les élus locaux pour anticiper, pour discuter de mesures qui pourront être prises à partir du 6 mars si jamais la situation continue de se dégrader. On fait confiance à la concertation au niveau local, c'est ce qui s'est passé à Nice, à Dunkerque. On a pris des mesures avec l'accord et le soutien des élus locaux". Une décision devrait être prise cette semaine, vraisemblablement mercredi et jeudi. En fonction des derniers indicateurs.

Ces indicateurs, d'ailleurs, ils disent quoi actuellement à Lyon et dans la région ? Contrairement au mois de novembre, ils ne sont toujours pas alarmants dans la région. Les autorités ont notamment les yeux rivés sur le taux d'incidence. C'est un indicateur clé. Le taux d'incidence détermine le nombre de cas positifs sur les 7 derniers jours pour 100 000 habitants. Sur une semaine glissante. C'est un très bon moyen de mesurer le degré de circulation du virus à un instant t sur un territoire.

La situation n'est pas encore alarmante à Lyon

D'après les dernières données dont nous disposons, des données stabilisées s'arrêtant au jeudi 25 février, le taux d'incidence est de 197 en moyenne (+9 en trois jours) dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Les chiffres de Santé publique France prennent en compte la période du vendredi 19 février au jeudi 25 février. Ce taux d'incidence est en moyenne de 222 en France (+8 en trois jours). La région AURA, longtemps la région de France la plus touchée en octobre-novembre, est désormais en-dessous de la moyenne nationale.

A titre de comparaison, le virus circule largement plus dans trois autres régions :

  • PACA : taux d'incidence de 373 (stable en trois jours)
  • Hauts-de-France : taux d'incidence de 337 (+18 en trois jours)
  • Ile-de-France : taux d'incidence de 323 (+21 en trois jours)
  • et donc AURA : taux d'incidence de 197 (+9 en trois jours)

Le graphique suivant montre l'évolution de la situation en Auvergne-Rhône-Alpes et en France. On voit bien le pic en novembre (par rapport à la moyenne française) et la situation actuelle. Où il n'y a pas d'explosion dans la région.

Source : Santé publique France

Deux départements de la région ont été placés sous "surveillance renforcée" : le Rhône (236, + 8 en trois jours) et la Drôme (237, + 6 en trois jours). Ils sont sous surveillance, le virus circule beaucoup. Et la tendance est à la hausse. Mais on ne peut pas encore parler d'explosion dans ces départements, comme dans la région. La situation est moins inquiétante dans le Rhône que dans au moins 15 départements français. Pour l'instant.

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