Une soixantaine d'oeuvres issues des collections de différents musées de la Métropole de Lyon, dont le musée des Beaux-Arts et celui des Confluences seront exposées pendant deux mois sur certains trams, dans différentes stations de métro du réseau TCL. Pour rendre l'art accessible à tous et démocratiser la culture.
Depuis ce lundi 1er mars, et pendant deux mois, des oeuvres issues des collections des principaux musées de la Métropole de Lyon seront exposées... sur le réseau TCL. Sur certaines rames des trams T1, T2, T3, T4, ou encore aux arrêts de métro Grange Blanche, Saxe Gambetta, Cordeliers et Hôtel-de-Ville.
"Cette initiative répond à la volonté du SYTRAL de témoigner de son soutien aux établissements culturels. Cet engagement est un signal fort qui a vocation à démocratiser la culture en offrant aux habitants, un accès illimité et gratuit à des oeuvres culturelles majeures. Dans une période démunie de loisirs, l’intégration d’une dimension artistique dans le transport public permet d’offrir un moment de découverte et de surprise aux voyageurs", explique Bruno Bernard, le président du Sytral et de la Métropole de Lyon.
Tous les grands musées de Lyon représentés
Ainsi, par exemple, le musée des Beaux-Arts présente 11 œuvres issues de ses collections permanentes, le musée d'histoire de Gadagne présente 8 tableaux et photographies issues de ses collections. Confluence présente une sélection de photos issues des expositions temporaires "Makay, un refuge en terre malgache" et "L’Oiseau rare, de l’hirondelle au kakapo".
Le CHRD, Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation, présente une sélection de 9 cartes postales sentimentales de 1939 issues de ses collections. "On n'a pas forcément au CHRD que des collections dont le public s'attend. On a aussi des pièces plus sympas qui racontent l'air du temps des années de guerre et pendant la guerre, on peut tomber amoureux, et on a ce lot de cartes postales à caractère sentimental. Ca nous a semblé intéressant de les montrer, on travaille beaucoup sur la vie quotidienne pendant la guerre", explique Isabelle Doré-Rivé, la directrice du CHRD.
Il faut le rappeler, le Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation, avenue Berthelot, dans le 7e arrondissement de Lyon, était le siège de la Gestapo pendant la 2nde guerre mondiale. Malgré la fermeture en raison de la crise sanitaire, le CHRD s'organise pour offrir un peu de culture au public. Des conférences en ligne sont organisées, des médiateurs continuent d'aller narrer l'histoire dans les écoles et le musée a l'autorisation de proposer des parcours urbains, des balades dans la magnifique ville chargée d'histoire de Lyon, avec une jauge de... 5 visiteurs. "Mais ça marche bien, le public se jette sur tout ce qu'on peut lui offrir, même avec parcimonie. Cette crise nous a aussi amené à travaillé autrement, à nous réinventer", poursuit Isabelle Doré-Rivé.
Permettre aux jeunes artistes lyonnais d'être visibles
Le MAC Lyon, le musée d’art contemporain, présente 7 œuvres issues de l’exposition "Comme un parfum d’aventure" ainsi qu'une sélection d'oeuvres de l’exposition "Edi Dubien, l’homme aux mille natures".
"Cette initiative, c'est triplement important. Ca permet aux musées qui sont fermées de sortir, ça permet au public qui ne peut pas venir de voir des oeuvres et ça permet aux artistes d'être visibles puisqu'on a choisi prioritairement des jeunes artistes contemporains qui ont été invités à travailler sur une exposition au musée sur la mobilité", explique Isabelle Bertolotti, la directrice du musée d’art contemporain, dans le 6e arrondissement de Lyon.
"On a sorti les expositions qui sont actuellement au musée pour les mettre sur les trams, en axant principalement nos choix sur les jeunes artistes lyonnais et de la région", poursuit Isabelle Bertolotti. Le Musée de l’imprimerie et de la communication graphique présente de son côté une sélection de 10 affiches en lithographie ou chromolithographie.
Rendre l'art accessible à tous, attirer la curiosité
"Ca va dans le sens de rendre l'art accessible à toutes et tous, de faire en sorte que la culture et l'art soient présents dans la ville pendant cette période", se réjouit Nathalie Perrin-Gilbert, l'adjointe à la culture à la ville de Lyon. C'est aussi une manière de dire "n'oublions pas nos lieux culturels""
La ville de Lyon va accompagner cette expositions hors les murs. "En avril, on va utiliser les supports Decaux. On a demandé à 20 artistes contemporains de réaliser une oeuvre", poursuit Nathalie Perrin-Gilbert. Ces oeuvres seront exposées sur certains panneaux de la ville. "On veut vraiment rendre l'art présent dans la ville avec comme message : on ne peut pas s'en passer", ajoute-t-elle.
"J'espère que par un tableau, une photo, on attire la curiosité, qu'il se crée quelque chose, ça peut-être quelque chose qui séduit, qui plaît, et que ça donne envie, ensuite, de pousser la porte d'un musée", conclut l'adjointe à la culture à la ville de Lyon.
Dommage que l'idée de faire un "musée best of" de tous les musées de Lyon, dans l'ancien Hôtel Dieu à la place du foirage sur la gastronomie,
n'ait pas été retenu par l'actuelle mairie de Lyon...
Tres bonne idée au regard du nombre de personnes qui ne frequentent pas les musées
Bravo
TCL pourra faire quelques rappels utiles comme; "Attention aux pickpockets dans le tram !